tag:blogger.com,1999:blog-69174898115655950792024-03-13T04:59:39.943+01:00Passage des arts Littérature I Théâtre I Cinéma I Expositions
Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.comBlogger135125tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-28603389711584743742023-03-24T16:54:00.007+01:002023-03-24T18:04:26.401+01:00Dernières lectures... <p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBXaAX55UweSCW4YPTTax3emjLzahuIQB2IpK34r-dTThsmBI9CBpg2P987DM9BLtRBLdv6atRqTNSzzJ8May2xXuRfgg3Z7arsLD-LWrU8_ENHPO8VauJrXAszj4WSwXphWroWgcCzrwIhYZe8OxkbqLzHs3IWFMTjK7M21iKbC8tOZemGnovxXO_/s3968/IMG_20230324_165724.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3968" data-original-width="2976" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiBXaAX55UweSCW4YPTTax3emjLzahuIQB2IpK34r-dTThsmBI9CBpg2P987DM9BLtRBLdv6atRqTNSzzJ8May2xXuRfgg3Z7arsLD-LWrU8_ENHPO8VauJrXAszj4WSwXphWroWgcCzrwIhYZe8OxkbqLzHs3IWFMTjK7M21iKbC8tOZemGnovxXO_/s320/IMG_20230324_165724.jpg" width="240" /></a></div><br /><p></p><p>- La ferme des animaux, George Orwell, éditions Folio classique. </p><p>- La rencontre, essai philosophique de Charles Pépin. </p><p>- Quand tu écouteras cette chanson, Lola Lafon, éditions Stock, collection "ma nuit au musée". </p><p>- Le petit frère, poignant roman graphique de Jean Louis Tripp sur la perte d'un être cher et la culpabilité. </p><p>- Le coup de cœur du début de l'année 2023 va à Pauline Hillier et son premier roman "Les contemplees".... Son militantisme outrageux l'a conduite dans une prison en Tunisie... Tous les originaires de Tunis connaissent le nom de cette prison La Manouba (éditions la manufacture de livres). </p><p>- Impunité, Hélène Devynck... La force tranquille de la plume et un tombeau dans lequel on enferme.</p><p>- V13, Emmanuel Carrere aux éditions P.O.L ; un torrent émotionnel face à la narration d'une expérience éprouvante... Celle du procès hors norme des attentats du 13 novembre 2015. Emmanuel Carrere est l'auteur français contemporain dont les livres m'ont le plus enthousiasmée ces dernières années. </p><p>Heures heureuses, heures joyeuses, passées quelques heures en tête à tête avec ces pages, ces mots, ces auteurs, ces écrivaines qui forgent notre conscience, provoquent mille ravissements esthétiques et satisfactions intellectuelles, nourrissent nos idéaux et nos questionnements existentiels. </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyG2AV5_pEgRM1oYiI8p5fKiH4ZHa748g7Ufg7JM3ezGIAzfVxXJ-XZYIWxPDOHx8Tn2jiCdjr9N8dwco0Pc8ynvbw6rkUXgJwJ053nq8XfL2iQstRVlLauJXl6fAUBk-OyJYZOWZR98MeI9s6ywvDOumWYujaup_WpB2qyHnNJz_cONAJVZ1nUjNZ/s3968/IMG_20230324_163621.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3968" data-original-width="2976" height="200" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhyG2AV5_pEgRM1oYiI8p5fKiH4ZHa748g7Ufg7JM3ezGIAzfVxXJ-XZYIWxPDOHx8Tn2jiCdjr9N8dwco0Pc8ynvbw6rkUXgJwJ053nq8XfL2iQstRVlLauJXl6fAUBk-OyJYZOWZR98MeI9s6ywvDOumWYujaup_WpB2qyHnNJz_cONAJVZ1nUjNZ/w150-h200/IMG_20230324_163621.jpg" width="150" /></a></div><br /><p><br /></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-54176796468291136282023-03-05T18:40:00.001+01:002023-03-05T18:45:55.883+01:00Un lieu à soi de Virginia WOOLF, un texte lumineux et inspirant <p> <a href="https://3.bp.blogspot.com/-2CQGhx-5TiE/WTq5yKYXi0I/AAAAAAAAAmg/fta3AiY1gf4_-eY8r4H3kZvokwHKj9dtwCLcB/s1600/Screenshot_2017-06-08-19-47-59-1.png" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em; text-align: center;"><img border="0" data-original-height="532" data-original-width="540" height="315" src="https://3.bp.blogspot.com/-2CQGhx-5TiE/WTq5yKYXi0I/AAAAAAAAAmg/fta3AiY1gf4_-eY8r4H3kZvokwHKj9dtwCLcB/s320/Screenshot_2017-06-08-19-47-59-1.png" width="320" /></a></p>Une chambre à soi, Virginia WOOLF, éditions 10-18.(je vous conseille de privilégier la nouvelle traduction de Marie DARRIEUSSECQ avec le titre "un lieu à soi" aux éditions DENOEL)<br /><blockquote class="tr_bq"><span style="color: magenta;">"Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre? Quel est l'effet de la pauvreté sur le roman?"</span></blockquote><br /><div style="text-align: justify;">À travers ces deux questions, Virginia Woolf pose la problématique de cet essai pamphlétaire publié en 1929. Qu'est-ce qui peut permettre à une femme de devenir un grand écrivain? Qu'est-ce qui peut permettre à sa créativité de se déployer? Sa thèse est qu'il faut disposer d'une pièce à soi et de suffisamment d'argent; "de la liberté et de la paix", or à l'époque du début du 20ème siècle, ce n'est pas chose aisée pour les femmes.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Née en 1882 à Londres, Virginia Woolf n'est pas allée à l'université et ce sera un des grands regrets de sa vie; en revanche, son père Sir Leslie Stephen mettra à disposition de sa fille sa propre bibliothèque et lui permettra ainsi de nourrir sa curiosité intellectuelle et d'exercer son esprit critique. Grâce à une rente qu'elle hérite de sa tante elle pourra se consacrer à l'écriture, développer sa réflexion et être une militante féministe dont les écrits constituent aujourd'hui une oeuvre majeure.</div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">Dans ce texte, qui est une synthèse de conférences prononcées devant des étudiantes à Cambridge, Virginia Woolf se propose d'aborder le thème suivant : "la femme et le roman", en questionnant les conditions propices à la création littéraire, à l'activité intellectuelle plus largement. L'idée qu'elle défend est que si une femme veut écrire elle doit avoir une pièce à elle pour pouvoir travailler tranquillement et être financièrement "indépendante", ce qui à l'époque où elle écrit semble relever de l'utopie et de l'inconcevable.</div><div style="text-align: justify;"><br />V. Woolf a grandi dans un milieu social aisé, entourée de beaucoup d'affection jusqu'à la mort de sa mère qui l'a beaucoup affectée quand elle avait 13 ans. En grandissant et après avoir subi vraisemblablement des attouchements sexuels de ses demi-frères, sa fragilité psychique la prédisposera à la dépression nerveuse qui la mènera au suicide en mars 1941.</div><div style="text-align: justify;">Elle était une femme privilégiée socialement et en était consciente; en percevant les difficultés des femmes de son temps, elle mènera une réflexion audacieuse et stimulante et essayera de s'affranchir des conventions qui assignent aux femmes leur statut "d'êtres inférieurs".<br /><br />Son féminisme est plutôt libre et orienté vers une compréhension de ce qui fait perdurer l'inégalité entre hommes et femmes, elle ne pense pas que les femmes sont plus vertueuses que les hommes, mais elle constate assez platement qu'une femme qui a du potentiel intellectuellement ne pourra pas le déployer parce que tout simplement elle sera trop occupée par les tâches ménagères, son mari, ses enfants. V. Woolf ne se focalise pas sur une explication essentialiste pour comprendre pourquoi peu de femmes sont écrivains et son idée-force réside dans la possibilité pour elles de bénéficier d'une indépendance financière et de la liberté d'expression. Woolf se sent investie du devoir de témoigner de son époque et nous fait comprendre que les femmes "se conforment à certaines injonctions parce que le poids social est tellement lourd" (Marie Darrieussecq)<br /><br />Une des questions qu'elle soulève dans cet essai est "qu'est-ce que les femmes auraient pu écrire si elles avaient eu accès au monde comme un Tolstoï par exemple?" ainsi elle écrit :<br /><blockquote class="tr_bq"><span style="color: blue;">...et nous devons accepter le fait que Villette, Emma, Les hauts de Hurlevent, Middlemarch, ces bons romans, furent écrits par des femmes qui n'avaient de la vie que l'expérience qui pouvait entrer dans la maison d'un respectable pasteur;...</span></blockquote>On voit ainsi aisément ce qu'elle cherche à nous faire comprendre, à savoir que si de grandes écrivaines comme Jane AUSTEN ou les soeurs BRÖNTE avaient pu voyager, faire la guerre ou avoir une plus grande expérience, elles auraient pu en dire davantage dans leurs romans et créer des chefs d'oeuvre. D'ailleurs, elle nous décrit les conditions dans lesquelles Jane Austen écrivait, à savoir dans une pièce commune, sans cesse interrompue et cachant sous "un papier buvard" ses écrits pour qu'on ne les voit pas.<br /><br />V. Woolf exprime des idées qui aujourd'hui peuvent nous sembler être des banalités, à savoir que les femmes aspirent à autre chose que les intérêts domestiques, mais qui à son époque constituent les prémices d'une pensée qui oeuvrera à libérer les femmes, à créer les conditions favorables à l'invention de leurs vies, à leur permettre de reprendre possession de leur destin. Elle qui a grandi et évolué au milieu de couples homosexuels et qui vivra elle même une passion avec une femme (Vita Sackville-West), choisira d'ailleurs de ne pas avoir d'enfants et critiquera les femmes qui donnent naissance à une abondante progéniture.(et sur ce point je suis d'accord avec Virginia, les femmes doivent s'autoriser à avoir des aspirations personnelles, doivent pouvoir s'épanouir en dehors de leur unique rôle de mère ou d'épouse).<br /><br />Dans ce pamphlet aux allures de roman, elle s'interroge aussi sur l'identité des femmes, puisque au-delà du fait d'avoir une pièce à soi pour se livrer à la création littéraire, les femmes ne disposent pas d'espace matériel et temporel pour réfléchir à ce qu'elles sont, à ce qu'elles veulent. V. Woolf associe l'acte de création chez une femme, à cette époque, à un acte révolutionnaire, et je cite Marie Darrieussecq qui dit (en parlant de l'oeuvre de Virginia Woolf) <i>"il faut qu'à l'origine de la création il y ait une force hors du commun pour arriver à s'affirmer dans son temps...au-delà du féminisme pointe la question sociale, car avoir sa propre pièce pour écrire est révélateur de la condition dans laquelle vivent les femmes..."</i><br /><br />Je pourrais citer dans un autre domaine que la littérature, l'exemple de Camille CLAUDEL, sculptrice de génie qui à la fin du 19ème siècle, très jeune, a été repérée par Auguste RODIN (ce dernier a été le professeur particulier de la jeune femme) et qui, pourtant, passera trente années de sa vie enfermée dans un asile psychiatrique...une femme brillante est-elle destinée à mourir dans une grande souffrance psychique? Cela occulte-t-il de ce fait son apport à la création artistique de son temps?<br /><br />Virginia Woolf a, toute sa vie, lutté contre la souffrance psychique, elle a souffert de bipolarité, d'hallucinations auditives sans que, pour autant, cela ait eu un impact sur la qualité de son travail; en effet, on voit qu'il y a "de la tenue" dans ses écrits, qu'elle ne s'autocensure pas et que d'une certaine manière il y a des traits d'humour assez saillants dans "une chambre à soi" qui nous la font voir sous un autre jour.<br />Je parle d'humour ou d'ironie parce que dans la nouvelle traduction de cet essai par Marie DARRIEUSSECQ, la lecture du texte (paraît-il) retrouve une dynamique, une fraîcheur qui faisaient défaut à la traduction initiale la plus connue. Dans son récent travail de re-traduction, M. Darrieussecq a également modifié le titre qui n'était pas juste (à vrai dire c'est ce qui m'avait frappée quand je me suis rendue compte qu'effectivement le mot "room" ne se traduit pas par "chambre" en français mais plutôt par "pièce"). Ainsi "un lieu à soi" semble plus approprié puisqu'il peut s'agir de n'importe quel espace de liberté et non pas uniquement d'une chambre qui contient quand même une certaine connotation. Pour Virginia Woolf, "la liberté intellectuelle dépend des choses matérielles" et même si cette affirmation peut se discuter, elle défend bien sa thèse.<br /><br />Sans fougue ni exaltation mais avec subtilité, un voile d'humour et du bon sens, Virginia Woolf nous livre ses réflexions sur la femme et la création littéraire et par extension sur la place de la femme dans la société du début du 20 ème siècle.<br /><br /> Je m'arrête là même s'il reste tellement de choses à dire, sinon je pourrais encore disserter longuement tant cette femme m'inspire et tant ce texte est lumineux, stimulant et source de réflexions multiples.</div><p> </p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-74199160229306468982023-01-26T19:21:00.002+01:002023-01-26T19:21:31.473+01:00À voir jusqu'au 29 janvier au musée Carnavalet<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiD51xPDcoIfXYM_9rRq0jh0BVJm_UxsRKuYz0kJy6JgGQy_bOzEZ-AfGvmVLlGvutMH_asEhCXjvET963cqhK0CodLbbAphc6pJLd_jOX-9YX2oN2zsYyHteRww1Jceh8vCd7P7BrN_VdOp8wa863RtWPuMOOsxzJpUwVHWe29_oHNcApiBfBt36E1/s3968/IMG_20230126_191819.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3968" data-original-width="2976" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiD51xPDcoIfXYM_9rRq0jh0BVJm_UxsRKuYz0kJy6JgGQy_bOzEZ-AfGvmVLlGvutMH_asEhCXjvET963cqhK0CodLbbAphc6pJLd_jOX-9YX2oN2zsYyHteRww1Jceh8vCd7P7BrN_VdOp8wa863RtWPuMOOsxzJpUwVHWe29_oHNcApiBfBt36E1/s320/IMG_20230126_191819.jpg" width="240" /></a></div><br /><p></p><p>De Olympe de Gouges à Gisèle Halimi...Le souffle de la liberté sans cesse renouvelé.</p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-30628557272978974072023-01-10T20:38:00.008+01:002023-01-10T20:58:46.668+01:00Oskar Kokoschka, musée d'art moderne de Paris<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtNTb-nQWlu9fUOAJRJ_PJK7XDYje5-6cSBH9mf_gReZ2rCHjhqGSewr_wGkbDfV8t3LM132B2-uLrnZSuP_Gil-X5aZDWcVZynpzgna0RcDhMH_gj10dqRwZRps6VJHlSkTfeeBVDJezeHiM4cn9OyDkLt69P6vdwDRndVVE_rZc2GBaaNuZzaeFq/s3840/IMG-20230108-WA0000.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3840" data-original-width="2160" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtNTb-nQWlu9fUOAJRJ_PJK7XDYje5-6cSBH9mf_gReZ2rCHjhqGSewr_wGkbDfV8t3LM132B2-uLrnZSuP_Gil-X5aZDWcVZynpzgna0RcDhMH_gj10dqRwZRps6VJHlSkTfeeBVDJezeHiM4cn9OyDkLt69P6vdwDRndVVE_rZc2GBaaNuZzaeFq/s320/IMG-20230108-WA0000.jpeg" width="180" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ55IoIFTjWUk5YmJTrkg0wPphlGNs25Ub9mwNOmDYmJtGWvHMGriissRncTiIK3NwQf5doryJW74wpw0A5QvLWsa0fwdVvpI7Zt-Sn1B7h4bO2ZBjH7RzlokHky4yH_IyExec5nHm6aHOvG_cMfE33aHB13-IzSukrjNQrdqEfahUa1G_YPNCKsPx/s3840/IMG-20230108-WA0002.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3840" data-original-width="2160" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiQ55IoIFTjWUk5YmJTrkg0wPphlGNs25Ub9mwNOmDYmJtGWvHMGriissRncTiIK3NwQf5doryJW74wpw0A5QvLWsa0fwdVvpI7Zt-Sn1B7h4bO2ZBjH7RzlokHky4yH_IyExec5nHm6aHOvG_cMfE33aHB13-IzSukrjNQrdqEfahUa1G_YPNCKsPx/s320/IMG-20230108-WA0002.jpeg" width="180" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div>Acteur majeur du mouvement artistique viennnois du début du XX ème siècle, Oskar Kokoschka (1886-1980) est un contemporain de Gustav Klimt et Egon Schiele. <p></p><p>En déambulant dans le grand espace où sont présentées pas moins de 150 œuvres de l'artiste peintre, l'œuvre de Kokoschka se révèle déstabilisante, singulière, mêlant différentes influences dont l'expressionnisme. On peut au premier abord avoir du mal à appréhender son œuvre, néanmoins le regard attentif et interrogateur remarquera qu'une certaine cohérence se dégage dans le geste qui la sous tend, notamment à travers sa dénonciation du nazisme. L'œil dans lequel ce geste se reflète comprendra aisément, que la peinture est non seulement un art transgressif, mais également que l'artiste a un' rôle majeur et doit dénoncer les périls qui menacent la société. </p><p>Les œuvres de O. Kokoschka suscitent à son époque l'incompréhension car jugées caricaturales et trop expressionnistes, et son art qualifié de dégénéré par les nazis. Certaines peintures sont repoussantes, les traits des personnages grotesques, et la patte enfantine et chargée... C'est l'impression du néophyte. </p><p>Vous pourrez exercer votre sens critique et vos impressions artistiques en allant voir cette exposition jusqu'au 12 février 2023.</p><p>Vous en tirerez des satisfactions intellectuelles ou des ravissement esthétiques. L'avis est on ne peut plus laconique. </p><p>Citations inspirantes et éclairantes issues d'entretiens :</p><p>"Même aujourd'hui [début années 70], jincline parfois à penser, comme dans les instants où l'on se frotte les yeux au réveil pour sortir d'un rêve, que ce monde de mon enfance joue encore le rôle d'une ancre, tandis que la curiosité, la soif de parvenir, l'ambition, les plaisirs des sens gonflent les voiles qui poussent de l'avant le navire de ma vie. Deux directions divergentes d'où résultent mes conflits intérieurs. "</p><p style="text-align: center;">******</p><p style="text-align: left;">" Je n'ai jamais eu l'intention de divertir mes contemporains en faisant du jonglage dans l'espoir d'être reconnu comme un être singulier. J'ai simplement cherché à créer mon propre monde, dans lequel je pourrais survivre aux fractures qui progressivement s'étendent au monde entier. Si mon monde ne disparaît pas avec moi, ce sera encore mieux. Mais je ne peux pas corriger la fortune."</p><p><br /></p><p><br /></p><p> </p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-6620266895104252172023-01-08T09:26:00.002+01:002023-01-08T09:33:17.459+01:00"Tout le monde savait", une histoire de violences faites à une femme<p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK1IYiUG5V5RpTHPz2xpPrw9WoEwYbCrjF7fHDtde5Yl9iXy_F4fZ_PhRTs8G5h_g556-s4vPBzTEUwWdq8lHgYOitMu1st6kW_VaP3ZDNORSyTFFHBUNGcvt2oNkZxhXUeox-t2YL3txPVNNqnTsOlux1315FcFd3BAgwquNXBX_ef2LILQJkYUPU/s3968/IMG_20230108_084046.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3968" data-original-width="2976" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhK1IYiUG5V5RpTHPz2xpPrw9WoEwYbCrjF7fHDtde5Yl9iXy_F4fZ_PhRTs8G5h_g556-s4vPBzTEUwWdq8lHgYOitMu1st6kW_VaP3ZDNORSyTFFHBUNGcvt2oNkZxhXUeox-t2YL3txPVNNqnTsOlux1315FcFd3BAgwquNXBX_ef2LILQJkYUPU/s320/IMG_20230108_084046.jpg" width="240" /></a></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Pièce phare de ces derniers mois, cette histoire tragique brillamment et puissamment interprétée par Sylvie Testud, nous plonge dans l'enfer de la vie disloquée d'une femme à qui la vie n'a pas fait de cadeaux. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Adaptation du livre de Valérie Bacot, cette pièce est portée par la force d'interprétation de Sylvie Testud qui nous bouleverse et qui néanmoins donne à voir la force de caractère d'une femme violentée par les hommes et par la société et qui a su faire preuve de cette résilience qu'on utilise aujourd'hui à toutes les sauces, mais qui consiste bien à se remettre droit après avoir été tordu, brisé, autrement dit à surmonter un choc traumatique en puisant les ressources pour retrouver le chemin de la reconstruction, de la vie. Elle s'est retrouvée suite à de nombreuses années de violences subies face à la question qui met en jeu une existence : c'est lui ou moi ? </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Le choix elle l'a fait, et c'est sa vie qu'elle a sauvée en tuant celui qui l'aurait tuée tôt ou tard. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">La force d'interprétation de S. Testud, nous montre l'intériorité de la victime avec une rare finesse et efficacité. Comment sortir de l'emprise d'un homme ? Comment lutter contre un système qui ne vous croit pas ? Comment tenir quand votre entourage sait mais n'agit pas ? Comment la propre mère de Valérie Bacot lui demande de quitter son domicile quand elle tombe enceinte de cet homme qui était le compagnon de sa mère et qui la violait depuis qu'elle avait 12 ans ? Stupeur et tremblements. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Comment au final juger une femme qui n'avait plus d'autre choix que se faire justice elle-même ? </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Cette pièce est un véritable coup de poing, une prise de conscience de plus de la réalité que vivent des millions de femmes et c'est pour cela que j'aime le théâtre ; parce qu'il nous permet de sortir de notre zone de confort, parce qu'il bouscule les consciences, parce qu'il fait réfléchir, un partage d'expériences, une connexion avec une altérité forte. Finalement, peu de personnes dans l'entourage de V. Bacot ont fait preuve de qualités morales. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">La metteure en scène Elodie Wallace a su faire de cette histoire un objet théâtral qui nous fait vivre 1h30 en apnée, parce qu'on tremble avec son personnage, parce qu'on respire avec elle, parce qu'on a peur pour elle, parce qu'on ressort du théâtre indignée par ce que les hommes et la justice ont fait subir à cette femme. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Une dualité surgit dans cette pièce dans la mesure où quand la victime prend la parole, face aux gendarmes qui la reçoivent, à une adjointe du maire, elle n'est pas entendue et le silence lourd qui a parfois règne dans la salle a donné le sentiment d'une colère générale, d'une émotion palpable et de solidarité avec la victime... Culpabilité, honte, cette femme quelque part avait l'impression qu'elle était indigne d'être bien traitée. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">Cependant, il est à noter que cette pièce n'est pas qu'une plaidoirie contre un homme ou un système masculiniste, mais également contre toutes celles qui en' tant que témoin ont détourné le regard et qui parfois ont elle été complices dans le système de surveillance que ce bourreau avait mis en place autour de Valérie Bacot. </div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;">"Tout le monde savait", au théâtre de l'œuvre, du 4 octobre au 30 décembre 2022.</div><div class="separator" style="clear: both; text-align: left;"><br /></div><br /> <p></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-23251809563261817522022-04-17T17:56:00.003+02:002022-04-17T18:00:46.053+02:00Exposition à voir au musée du Luxembourg<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLWwoDYez25r9s5gKrrjDify8QFeXcKNC6sJUXAjeG2ydDpFI3nCkThG4FgmyGlhEcs9zzxXT7bGqEuxS159hMp0WuZ9gh1IYiT8RR75L26w10JB5pWuUAJoqebrtlAAFJRu2GNKnIQU8DmMVH_YTmGFDOIkRV7a8tEdk1GCHxAHim1FOhphaOwKcd/s3968/IMG_20220417_173415.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3968" data-original-width="2976" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhLWwoDYez25r9s5gKrrjDify8QFeXcKNC6sJUXAjeG2ydDpFI3nCkThG4FgmyGlhEcs9zzxXT7bGqEuxS159hMp0WuZ9gh1IYiT8RR75L26w10JB5pWuUAJoqebrtlAAFJRu2GNKnIQU8DmMVH_YTmGFDOIkRV7a8tEdk1GCHxAHim1FOhphaOwKcd/s320/IMG_20220417_173415.jpg" width="240" /></a><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifjaLMvKw02dNdWZ2JxQQIbSYUe3wI5QO5J97stPo99dWg4uFkx2zSLZtfeiv_szx6G-enyZO_Ct6Sj16pKwEeij0PU2HB91rJNYfJohdZ03Jgz96pzIu7jXrbqVOarg0eTLsrEzh6UCZ_dt9Xn1IHZH1VI3Wdf8CeAruIK7nmfbgRlVKx9vRS4z4t/s3968/IMG_20220410_130204.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3968" data-original-width="2976" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEifjaLMvKw02dNdWZ2JxQQIbSYUe3wI5QO5J97stPo99dWg4uFkx2zSLZtfeiv_szx6G-enyZO_Ct6Sj16pKwEeij0PU2HB91rJNYfJohdZ03Jgz96pzIu7jXrbqVOarg0eTLsrEzh6UCZ_dt9Xn1IHZH1VI3Wdf8CeAruIK7nmfbgRlVKx9vRS4z4t/s320/IMG_20220410_130204.jpg" width="240" /></a></div><br /></div>Quelle a été la condition de l'expression d'un moi féminin et de son articulation au monde artistique ? La réponse est : les années folles. La première guerre mondiale laisse place à l'insouciance libératrice et créatrice... L'amour, l'amitié, la liberté, l'invention d'un genre, la représentation du corps des femmes par elles mêmes. Longtemps invisibilisees par un monde pensé par et pour les hommes, cette exposition réhabilite la place des femmes dans la création artistique du XX ÈME siècle. Peinture, sculpture, architecture,... Si l'on retient les noms de Camille Claudel et Vigee-Lebrun pour les siècles précédents, il y a fort à parier que ceux de Marie Laurencin, Sonia Delaunay, Tamara de Lempicka, Suzanne Valadon ne vous évoqueront rien.<p>Contre une représentation du monde jugée trop stéréotypée et restrictive à leur égard, ces pionnières deploieront leurs talents, déconstruiront l'illusion de la possession de leurs corps par les hommes et poseront les fondements d'un regard féminin sur le monde.</p><p>Succédant à l'exposition autour de l'œuvre posthume de la photographe Vivian Maier, l'exposition sur les PIONNIÈRES, artistes dans les années folles vous surprendra par l'audace, la modernité de ces femmes qui subliment leur manière de posséder le monde à une époque où elles demeurent malgré cet espace de liberté qu'elles ont occupé pendant une décennie , sous la tutelle de leurs maris et où l'égalité femmes-hommes était loin d'être à l'ordre du jour.</p><p>Une très belle expérience esthétique à voir au musée du Luxembourg-Paris jusqu'au 10 juillet 2022.</p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-77081922165867611822022-03-06T19:10:00.010+01:002022-09-10T09:34:03.279+02:00Exposition à l'institut du monde arabe <p> "Son œil dans ma main" une exposition à voir actuellement à l'institut du Monde- Paris 5ème. </p><p>Le regard du photographe Raymond Depardon associé à la vision de l'écrivain /journaliste algérien Kamel Daoud. </p><p>60 ans après les accords d'Evian ayant consacré l'indépendance de l'Algérie, les deux hommes échangent et apportent un témoignage, un regard sur deux périodes : 1961 et 2019.</p><p>En 1961, Raymond Depardon n'a que 19 ans quand il se rend en Algérie pour couvrir les événements. Les photos exposées, d'un magnétique noir et blanc révèlent beaucoup de choses sur l'espace public partagé par deux communautés. Plusieurs photos sont assez révélatrices du décalage entre deux populations qui partagent un espace commun et ne se regardent pas. Comme sur la photo ci dessous où deux hommes sont assis côté à côté sur un banc public et la légende de Kamel DAOUD qui dit "le banc public, forme la plus contemporaine de l'au delà". Je laisse à votre sagacité l'interprétation de cette phrase. </p><p>Une autre photo assez emblématique (Alger 1961) du refus du temps qui passe représente un homme debout sous une pluie torrentielle alors que tous les autres individus en arrière plan se sont abrités. Raymond DEPARDON capte l'à côté et se décentre.... Il exprime le dénie ou la propension humaine au non conformisme et kamel Daoud restitue avec ses textes toute la complexité qui traverse l'humain et l'histoire de ce pays. L'Algérie a t elle une mémoire? Peut on être algérien et heureux ? Quelques réponses sont subtilement ou manifestement exprimées dans les clichés des deux époques. C'est vraisemblablement au travers de l'expérience historique du pays que la génération photographiée en 2019 par R. DEPARDON a su mener cette révolte pacifique qu'on a appelé Hirak ; jeunesse algérienne qui a montré une grande conscience et maturité politique. </p><p>Nous avons eu le plaisir de faire cette visite avec mes enfants un jour où Raymond Depardon était présent pour commenter ses photos pour France 3.</p><p><br /></p><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhFBvOy2O6jyXz3HV3pnEx40k5rMmAlPWfinfNA9t7YNsHWgDiVQDNge2cqnc5ncmbit3kIS5iICrzB0jxKLtu7ahGL1Ag-E_SjggMYfV3cXlW_-ZZQof-2EsKY2cMDmnj_XuiyBdEpbGi0ARwcGE7izxPHmLdLsnH0aywqo0P9h_hlq1_M_daCOtUo=s3840" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3840" data-original-width="2160" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEhFBvOy2O6jyXz3HV3pnEx40k5rMmAlPWfinfNA9t7YNsHWgDiVQDNge2cqnc5ncmbit3kIS5iICrzB0jxKLtu7ahGL1Ag-E_SjggMYfV3cXlW_-ZZQof-2EsKY2cMDmnj_XuiyBdEpbGi0ARwcGE7izxPHmLdLsnH0aywqo0P9h_hlq1_M_daCOtUo=s320" width="180" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiEzFpCavD7e9GtVo9AiTZZI51NC6Q_nczekX34Av6a9d3Jw6mtO9isrGeAxOHLVfsl0GVjg_jaiUCEDXrVWfseQzhFX92Mllv__IhEfemUYIGUvDeUxFptRRZL_Rfr84hpXql_vH3_fQpPMC31lmszsaWKVqrPt00qrSGLbwEYnQ3jGwkCTWk14y4w=s3840" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3840" data-original-width="2160" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiEzFpCavD7e9GtVo9AiTZZI51NC6Q_nczekX34Av6a9d3Jw6mtO9isrGeAxOHLVfsl0GVjg_jaiUCEDXrVWfseQzhFX92Mllv__IhEfemUYIGUvDeUxFptRRZL_Rfr84hpXql_vH3_fQpPMC31lmszsaWKVqrPt00qrSGLbwEYnQ3jGwkCTWk14y4w=s320" width="180" /></a></div>"Le banc public ou la forme la plus contemporaine de l'au delà" <br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgCT9kg0XtRRvoGWMN7a9QiHKdgxRujpNh7NqUX9CeD13pI3dWkpE_zC97yMD493L56At78_Rset0E6UKhRIi0PJvWFPmXl1lFGtyqETTZclepQVkCei28uzErRYURREfXju9h0E_5ZE2wRZnMS5VQ31Atc3e3qOxwH8HzgX5Vcs9fsc0CSrCLxSVEw=s3840" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3840" data-original-width="2160" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEgCT9kg0XtRRvoGWMN7a9QiHKdgxRujpNh7NqUX9CeD13pI3dWkpE_zC97yMD493L56At78_Rset0E6UKhRIi0PJvWFPmXl1lFGtyqETTZclepQVkCei28uzErRYURREfXju9h0E_5ZE2wRZnMS5VQ31Atc3e3qOxwH8HzgX5Vcs9fsc0CSrCLxSVEw=s320" width="180" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><br /></div><p></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-34770426251789618562021-12-28T12:21:00.007+01:002021-12-28T19:14:39.253+01:00Plaidoiries, avec le galvanisant Richard BERRY<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiklXifBAAn_9fvOGFUX-qPEGdi7FJ1lN4P3oKQZdO3XFlwNhecvHhkFX96NLXCDG0TQzML4XdgaPOuwFVZ8dtWtgoVxRjyvO_YP_omV_CRdnuVd16FPc_E__iqsxkd2YCHOi48daQck6H6XmElijcS0DGhUaUgfcdEuXHOHdmFJR6f4Un0FzyAPV9o=s3968" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="3968" data-original-width="2976" height="320" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/a/AVvXsEiklXifBAAn_9fvOGFUX-qPEGdi7FJ1lN4P3oKQZdO3XFlwNhecvHhkFX96NLXCDG0TQzML4XdgaPOuwFVZ8dtWtgoVxRjyvO_YP_omV_CRdnuVd16FPc_E__iqsxkd2YCHOi48daQck6H6XmElijcS0DGhUaUgfcdEuXHOHdmFJR6f4Un0FzyAPV9o=s320" width="240" /></a></div>Dans un Seul en scène qui fut un triomphe, Richard BERRY exalte son public au théâtre Libre lors de la toute dernière représentation le 27 décembre 2021.<p></p><p>Pendant 3 ans, cette pièce créée au théâtre Antoine a attiré plus de 100 000 spectateurs, une gageure sachant l'impact qu'a eu la crise sanitaire sur le monde du spectacle. </p><p>Richard BERRY incarne les plus grands ténors du barreau, y compris une femme en la personne de la grande Gisèle Halimi, à travers 5 grands procès ayant marqué l'histoire judiciaire : - l'infanticide de Véronique Courjault, le procès de Bobigny pour le droit à l'avortement, l'affaire Christian Ranucci, celle de l électrocution de Zyed et Bouna à Clichy sous Bois et le procès Papon.</p><p>Avec force et une verve énergique, sans jamais tomber dans l'austérité, Richard BERRY fait revivre ses grands moments qui ont bousculé l'histoire judiciaire et l'opinion publique. Les maux de la société nous sont assénés et chaque plaidoirie nous laisse entrevoir l'impacte qu'elle a eu sur l'évolution des mentalités et des lois.</p><p>Le jeu du comédien est vecteur d'émotions, la plaidoirie se dépouille de ses détails trop techniques pour rester accessible et saisir l'esprit par son ton humaniste et nous toucher par la beauté de la langue, du style non dénué d'humour par moments.</p><p>Un moment particulièrement jubilatoire lorsque dans l'affaire Maurice Papon, Richard BERRY entreprend d'établir le parallèle entre crime administratif, crime contre l'humanité... Habité par les rôles qu'il endosse, il est tout simplement époustouflant.</p><p>Un des plus beaux spectacles qu'il m'ait été donné de voir ces dernières années.</p><p>Voilà pourquoi j'aime le théâtre, le spectacle vivant car tout esthète ne cherche pas uniquement le divertissement dans la consommation de produits industriels, mais à trouver dans la création des artistes, des instants qui procurent ravissements esthétiques et de grandes satisfactions intellectuelles... PLAIDOIRIES remplit parfaitement cette mission. </p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-35344328839850768252021-11-05T18:01:00.006+01:002021-11-05T18:15:34.192+01:00PICASSO, l'étranger... <p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-yr8HgrGjZT4/YYVhfD0cpeI/AAAAAAAABks/E89nNe2ZIWgQZcU075MWkIB_-Dnam2-DACLcBGAsYHQ/s2048/IMG-20211105-WA0005.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1152" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-yr8HgrGjZT4/YYVhfD0cpeI/AAAAAAAABks/E89nNe2ZIWgQZcU075MWkIB_-Dnam2-DACLcBGAsYHQ/s320/IMG-20211105-WA0005.jpeg" width="180" /></a></div><br /><p></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">EXPOSITION ACTUELLEMENT AU MUSÉE DE L'HISTOIRE DE L'IMMIGRATION </div><br /><a href="https://1.bp.blogspot.com/--5t6bpns354/YYVdccPzK3I/AAAAAAAABkc/fW8eLUcA_cwJ4UVCmVE7-JvJ3M8hTjtlgCLcBGAsYHQ/s1455/IMG_20211105_172711.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1455" data-original-width="1080" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/--5t6bpns354/YYVdccPzK3I/AAAAAAAABkc/fW8eLUcA_cwJ4UVCmVE7-JvJ3M8hTjtlgCLcBGAsYHQ/s320/IMG_20211105_172711.jpg" width="238" /></a></div><p><br /></p><p>Sous la direction de l'historienne Annie Cohen-Solal, cette exposition qui a ouvert ses portes le 4 novembre 2021 au musée de l'histoire de l'immigration donne un autre regard sur la trajectoire du plus célèbre des peintres français qui était espagnol, Ruiz Pablo PICASSO (1881-1973).</p><p>Un sujet qui ne pouvait pas mieux tomber en ces temps où les discours les plus anxiogènes et les plus venimeux occultent la richesse qui peut naître des échanges migratoires et donne à voir la difficulté d'être un étranger que ce soit en 1900 ou aujourd'hui.</p><p>Dans l'exposition, le visiteur évolue dans un parcours labyrinthique afin de faire comprendre ce que ressent l'étranger qui "arrive dans un pays dont il ne maîtrise ni la langue ni les codes".</p><p>En ma qualité d'étudiante en histoire de l'art, j'ai bien évidemment déjà visité des expositions qui présentaient l'œuvre de Picasso d'un point de vue purement artistique mais jamais par le biais de cet angle, qui aborde la dimension politique des œuvres de l'artiste qui peint, dessine, sculpte et "qui a fait de son statut d'expatrié un moteur artistique en explorant en permanence des formes et des univers différents".</p><p>Selon le directeur général du palais de la prote dorée, Pap NDIAYE, il s'agit à travers cette exposition de mettre en lumière les liens entre l'histoire politique et l'œuvre de l'artiste. Ainsi, nous sommes invités à nous intéresser davantage à l'histoire et la biographie de l'artiste. Derrière le mythe il s'agit de révéler le portrait que les autorités ont dressé de lui et les obstacles qui se sont opposés en raison de son Statut d'étranger, d'artiste et d'ami des anarchistes. </p><p>Vous y découvrerez des documents exceptionnels parmi lesquels la demande de naturalisation que Picasso dépose le 03 avril en 1940; un texte succinct qui se termine par sa signature imposante, signe de l'assurance qu'il a dans l'issue favorable de sa démarche. Un refus lui sera opposé, et cette humiliation restera sa blessure secrète. Ironie de l'histoire, quand la nationalité française lui sera proposée en 1958, il la refusera. Il est alors âgé de 77 ans et confortablement installé sur les plus hauts sommets de la notoriété artistique du XX ÈME siècle. Il sera d'ailleurs un des seuls artistes à recevoir de son vivant l'honneur de présenter une rétrospective au Grand Palais.</p><p>À voir au Palais de la porte dorée jusqu'au 13 février 2022.</p><p>8 euros l'entrée. Gratuit pour les mois de 18 ans. </p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-10449205873316584542021-11-02T12:13:00.001+01:002021-11-02T12:13:24.315+01:00Théâtre... Le bel indifférent de J. COCTEAU <p><br /></p><p><br /></p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-8J-415026Zw/YYEcglx9FwI/AAAAAAAABkM/hOlZ3C0RmYcwFNpbdEmfKkgKmrhIhKV-ACLcBGAsYHQ/s1376/IMG_20211102_120917.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1376" data-original-width="1080" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-8J-415026Zw/YYEcglx9FwI/AAAAAAAABkM/hOlZ3C0RmYcwFNpbdEmfKkgKmrhIhKV-ACLcBGAsYHQ/s320/IMG_20211102_120917.jpg" width="251" /></a></div><br />Résumé de l'éditeur :<p></p><p>"<span style="color: #222222; font-family: Raleway, HelveticaNeue, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 12px;">Initialement écrite pour Edith Piaf, l'action de cette pièce se déroule dans une chambre d'hôtel parisienne dans les années 60 et met en scène un couple qui ne se rejoint plus.</span></p><br style="color: #222222; font-family: Raleway, HelveticaNeue, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 12px;" /><span style="color: #222222; font-family: Raleway, HelveticaNeue, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 12px;">Andréa, chanteuse de cabaret, souffre de l'indifférence et des absences répétées d'Émile. Lassitude, passion, jalousie, colère, désespoir, tristesse : elle éprouve de nombreux sentiments forts, non partagés par son amant.</span><br style="color: #222222; font-family: Raleway, HelveticaNeue, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 12px;" /><br style="color: #222222; font-family: Raleway, HelveticaNeue, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 12px;" /><span style="color: #222222; font-family: Raleway, HelveticaNeue, "Helvetica Neue", Helvetica, Arial, sans-serif; font-size: 12px;">Derrière la tragédie du couple, l'histoire dénonce la solitude. Une métaphore du monde, reflet d'une société où l'incommunicabilité règne en maître."</span><div><span style="color: #222222; font-family: Raleway, HelveticaNeue, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 12px;"><br /></span></span></div><div><span style="color: #222222; font-family: Raleway, HelveticaNeue, Helvetica Neue, Helvetica, Arial, sans-serif;"><span style="font-size: 12px;">********<br /></span></span><p>La pièce est jouée dans une petite salle assez sombre qui ne valorise pas forcément le jeu des acteurs et l'adresse reste assez confidentielle pour les adeptes du théâtre, autrement dit elle attire davantage les esthètes, les fins lettrés que les consommateurs. </p><p>La part sombre que dégage une relation amoureuse toxique unilatérale met d'emblée le spectateur mal à l'aise et rend l'atmosphère pesante. La complainte de celle qui attend face à un amant mutique est de nature à susciter l'exaspération. Le protagoniste féminin s'aliene dans cette relation dans laquelle il n'y a rien à sauver. Nonobstant le talent littéraire des œuvres de Jean COCTEAU, cette pièce est une litanie indigeste. L'effort viscéral déployé par le personnage féminin pour attirer l'attention de son bel indifférent et l'absence de nuances dans le jeu du comédien finissent par lasser.</p><p>Le résultat est assez pathétique, et atteint difficilement, le personnage féminin suscitant peu d'émotions et le personnage masculin s'enferment dans le surjeu laissant place à plus de techniques que d'émotions. </p><p>Les comédiens habitent malgré tout assez bien leurs rôles, le fil dramatique est fort mais à mon sens la qualité moyenne de la pièce tient au fait que l'écriture manque d'épaisseur.</p><p>****</p><p>Théâtre du NORD OUEST</p><p>13 rue du faubourg Montmartre </p><p>75009 PARIS. </p><p><br /></p></div>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-68483300641056666972021-10-28T19:08:00.006+02:002021-11-06T12:04:39.199+01:00VIVIAN MAIER, photographe....une gloire posthume<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-uPFV93-_BMQ/YXrOpD6fMcI/AAAAAAAABkE/YrJ60KYH8CADd7RbD7y5PB5p_lJw4DNHACLcBGAsYHQ/s832/Affiche_VivianMaier.webp" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="832" data-original-width="550" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-uPFV93-_BMQ/YXrOpD6fMcI/AAAAAAAABkE/YrJ60KYH8CADd7RbD7y5PB5p_lJw4DNHACLcBGAsYHQ/s320/Affiche_VivianMaier.webp" width="212" /></a></div><p></p><p style="text-align: center;">"Le parcours de Vivian Maier (New York, 1926 – Chicago, 2009) est
atypique mais c’est pourtant celui d’une des plus grandes photographes
du XXe siècle. C’est au cœur de la société américaine, à New York dès
1951 puis à Chicago à partir de 1956, que cette gouvernante d’enfants
observe méticuleusement ce tissu urbain qui reflète déjà les grandes
mutations sociales et politiques de son histoire. C’est le temps du rêve
américain et de la modernité surexposée dont l’envers du décor
constitue l’essence même de l’œuvre de Vivian Maier. L’exposition permet
au public d’accéder pour la première fois à des archives inédites de la
photographe, découvertes en 2007 : photographies vintages que Vivian
Maier a pu tirer, films super 8 jamais montrés, enregistrements audio…
L’exposition permet ainsi de saisir toute l’ampleur de l’œuvre de cette
grande artiste et de replacer son œuvre dans l’histoire de la
photographie."</p><p style="text-align: center;">**********</p><p style="text-align: left;"> L'exposition est découpée en plusieurs sections thématiques destinées à aider le visiteur à cheminer de façon logique dans la lecture faite de l'oeuvre de Vivian MAIER par les commissaires de l'exposition.</p><p style="text-align: justify;">La première section est réservée aux autoportraits que l'artiste prend d'elle même par le biais d'un miroir ou d'une vitrine de magasin lors de ses promenades dans le Chicago des années 50/60/70, puis une section consacrée aux anonymes qu'elle croise dans la rue, une section pour des gros plans sur les gestes, etc. À travers le choix des photos, Vivian MAIER semble nous raconter des histoires et la dimension sociale n'est vraisemblablement pas à exclure de son intention, avec néanmoins quelques réserves sachant qu'elle photographie toutes les personnes qu'elle croise, toutes classes sociales confondues. <br /></p><p style="text-align: justify;">Les photographies en tirage argentique noir et blanc sont d'une grande beauté et laissent quelque peu entrevoir la personnalité sensible, secrète de la photographe.<br /></p><p style="text-align: justify;">L'histoire de la découverte des négatifs est extraordinaire et est le fruit d'un hasard qui aurait pu la laisser dans les oubliettes de l'histoire de la photographie.</p><p style="text-align: justify;">John MALOOF exhume, lors d'une vente aux enchères, un coffre contenant les négatifs de photos prises par Vivian MAIER avec un Rolleiflex et un Leica dans les rues de Chicago lorsqu'elle était gouvernante/nounou et qu'elle ne sortait pas sans son appareil qui lui a permis de saisir ses sujets avec beaucoup de puissance et de spontanéité; effet rendu par le fait de prendre en photo avec le rolleiflex accroché autour du cou pour des prises de vue en contre-plongée. Bien souvent ces anonymes croisent son regard ce qui donnerait presque lieu à une forme de complicité. </p><p style="text-align: justify;">L'art de Vivian MAIER n'a jamais été reconnu de son vivant et lors de la visite dans l'exposition nous ignorons tout de sa vie, des conditions dans lesquelles ces photographies ont été prises, de ses voyages. Nous ne connaissons rien de son rapport à son art, sa pratique étant restée secrète et un nombre incalculable de photos n'ayant pas été "développées". Le visiteur peut lire sur les murs au dessus des photos exposées des citations d'auteurs (Quignard, Dostoievski,...) dont j'avoue ne pas avoir compris le rapport au travail de V. MAIER. Il est évident que l'artiste a une personnalité effacée, solitaire, obsessionnelle (son équilibre mental vacillera au fil des années), il n'en demeure pas moins que son inspiration se révèle parfois poétique sans recours à un quelconque Pygmalion. L'organisation d'une telle exposition reste une gageure dans la mesure où nous ne disposons que de peu d'éléments sur Vivian MAIER. <br /></p><p style="text-align: justify;">Sur les 140 000 négatifs retrouvés, seuls 5 % ont été tirés par la photographe laissant beaucoup d'interrogations sur son rapport à son art et ses intentions. Sans jamais avoir eu la prétention de proposer, exposer, vendre ses photos de son vivant, Vivian Maier n'en avait pas moins conscience de la qualité de ses prises de vues. En effet, sans être expert en la matière, j'ai été saisie par son sens de la composition, du cadrage et du détail. <br /></p><p style="text-align: justify;">Bien choisir le jour de la visite car les salles peuvent vite paraître petites quand il y a foule, rendant la visite moins confortable et donnant la sensation désagréable de ne pas avoir pu saisir toutes les dimensions du parcours proposé. </p><p style="text-align: justify;">Une visite passionnante, une histoire poignante et une question obsédante : pourquoi Vivian MIAER n'a t elle jamais montré son travail ? Pourquoi s'est elle privée d'une reconnaissance certaine ? Pourquoi avoir accumulé de façon obsessionnelle ses milliers de pellicules non développées ? </p><p style="text-align: justify;"><b><u>À LIRE</u></b> et à voir pour en savoir plus avant d'effectuer la visite ou en complément :</p><p style="text-align: justify;">-VIVIAN MAIER révélée, enquête sur une femme libre, 368 pages, 450 images, par Ann MARX.<br /></p><p style="text-align: justify;">- À la recherche de Vivian MAIER, film-documentaire, 1h30, qui éclaire sur la personnalité et le parcours de la photographe dont la gloire posthume est aussi éclatante que sa vie fut quelque peu obscure. </p><p style="text-align: justify;">- Une femme en contre-jour, Gaelle Josse aux éditions Notabilia. Un portrait éclairant sur le destin troublant de Vivian MAIER. </p><p style="text-align: left;"><br /></p><p style="text-align: left;"><br /></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-490301876882280472021-10-06T12:55:00.002+02:002021-10-06T12:55:10.338+02:00Qui sera le prix Nobel de littérature 2021 ? dans cette attente, mon coup de coeur.... <p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-1xKIuexQjwc/YV1_eW6LNRI/AAAAAAAABj0/Qs1UgNiE-5QnLXjBG21xEGJ02kEsrmdoQCLcBGAsYHQ/s292/iMAGE.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="292" data-original-width="173" height="292" src="https://1.bp.blogspot.com/-1xKIuexQjwc/YV1_eW6LNRI/AAAAAAAABj0/Qs1UgNiE-5QnLXjBG21xEGJ02kEsrmdoQCLcBGAsYHQ/s0/iMAGE.jpeg" width="173" /></a></div><p></p><p><span style="font-size: medium;">Richard WRIGHT (1908 - 1960) écrivain de la condition noire, il raconte la violence de la ségrégation raciale. Au début du 20ème siècle il raconte dans quel climat il grandit, très tôt son indignation est grande, sa conscience de l'injustice prend forme et sa détermination à exprimer sa révolte ouvrira la voie à d'autres grands écrivains noirs américains. </span></p><p style="text-align: center;">*****************<br /></p><p><br /></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-33249986902185919382021-09-09T12:23:00.014+02:002021-09-09T15:52:13.526+02:00Opéra en plein air, Madame BUTTERFLY...somptueux !<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-n9x22CehRIA/YTnGHB_lqmI/AAAAAAAABjM/yhd7IDNw-lImmsHlFF_PQANrCo54TJGigCLcBGAsYHQ/s474/th.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="474" data-original-width="474" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-n9x22CehRIA/YTnGHB_lqmI/AAAAAAAABjM/yhd7IDNw-lImmsHlFF_PQANrCo54TJGigCLcBGAsYHQ/s320/th.jpg" width="320" /></a></div> <span style="font-family: verdana;">"je veux que le spectateur ne puisse retenir ses larmes, l'Opéra c'est ça"</span>. <p></p><p>G. Puccini</p><p style="text-align: justify;">Cette année l'opéra en plein air nous propose Madame BUTTERFLY dans la cour des invalides, Un Opéra en trois actes de Giacomo PUCCINI (1858 - 1924).<br /></p><p style="text-align: justify;">Magnifiquement interprété par la soprano Serenad Uyar, ce chef d'oeuvre aux mille étincelles nous émerveille. Dès la nuit tombée, nous assistons à la naissance de l'amour de mme Butterfly, dite <i>Cio Cio San</i> (papillon en japonais), pour Pinkerton, un soldat américain qui débarque dans la baie de Nagasaki et est séduit par la culture nippone. Jeune geisha, cio cio san nourrit les espoirs les plus illusoires du haut de ses 15 ans. De combien de douleurs et de vie se compose le destin d'une femme. PUCCINI en a dressé de beaux portraits dans ses opéras, que ce soit MME BUTTERFLY, TURANDOT, TOSCA ou LA BOHÈME.<br /></p><p style="text-align: justify;">Peut-on trouver les mots assez justes pour exprimer l'émerveillement et l'émotion qui nous saisissent lorsque l'on entend les premières notes de la voix de Serenad Uyar ?</p><p style="text-align: justify;">N'ayant pas rencontré le succès attendu lors des premières représentations, cet opéra sera retravaillé par Puccini pour plus de cohérence et pour y insuffler plus de force dramaturgique. Le découpage en trois actes sera également décisif pour une meilleure réception par le public de ce début de XXème siècle.<br /></p><p style="text-align: justify;">On pourrait y voir le thème éculé, à travers les époques, de la complainte pathétique d'une femme qui n'attend que d'être aimée en retour. Pinkerton, après s'être uni avec cio cio san par les liens "superficiels" du mariage, quitte le Japon et ne reviendra que 3 ans plus tard, accompagné de son épouse américaine afin de récupérer l'enfant né de son union avec la geisha. Le thème abordé est celui de la femme trahie qui fait le sacrifice de son enfant. </p><p style="text-align: justify;">Madame Butterfly consentira à remettre son enfant à Pinkerton. Blessée, atteinte dans son honneur, elle n'en demeure pas moins digne. La fin sera tragique et s'achèvera sur son suicide par <i>jigai</i>.</p><p style="text-align: justify;"> ******* <br /></p><p style="text-align: justify;">La cour des invalides est un écrin pour un spectacle d'une telle beauté; mon accompagnatrice de 8 ans (ma fille), dont les vocalises égaleront peut-être un jour la grande voix de Serenad Uyar, aurait mieux profité du spectacle s'il avait commencé plus tôt. L'expérience reste néanmoins très forte. </p><p style="text-align: justify;">Quelle curiosité - et cela finit par ne plus surprendre de nos jours- que celle des spectateurs qui prennent place pour garder les yeux fixés sur leurs écrans de portables ! navrant...</p><p style="text-align: justify;"> L'opéra ne se consomme pas, il se vit, se savoure.... se mérite ?<br /></p><br /><div><p><br /></p></div>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-59220712899988198162021-08-05T11:08:00.007+02:002021-08-06T20:18:08.267+02:00à voir.... <p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-wyH8HV2-468/YLUoUAuDAOI/AAAAAAAABf0/i3nJgtEYZ7kvJx82eQpwNat06E7lBQIcQCLcBGAsYHQ/s2048/IMG-20210530-WA0018.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1152" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-wyH8HV2-468/YLUoUAuDAOI/AAAAAAAABf0/i3nJgtEYZ7kvJx82eQpwNat06E7lBQIcQCLcBGAsYHQ/s320/IMG-20210530-WA0018.jpeg" /></a><a href="https://1.bp.blogspot.com/-c6uUVj230YU/YLUoOwqAtDI/AAAAAAAABfw/Hf72TEzUgWM6RhhURqNMgWOP7QyejXnjQCLcBGAsYHQ/s2048/IMG-20210530-WA0029.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1152" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-c6uUVj230YU/YLUoOwqAtDI/AAAAAAAABfw/Hf72TEzUgWM6RhhURqNMgWOP7QyejXnjQCLcBGAsYHQ/s320/IMG-20210530-WA0029.jpeg" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-9m7cTOBYL8k/YLUoAAdqN3I/AAAAAAAABfs/aFzFtoMYv5Q9qTY9A7fMe5vE3LOAW7KdACLcBGAsYHQ/s2048/IMG_20210530_164255.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-9m7cTOBYL8k/YLUoAAdqN3I/AAAAAAAABfs/aFzFtoMYv5Q9qTY9A7fMe5vE3LOAW7KdACLcBGAsYHQ/s320/IMG_20210530_164255.jpg" /></a></div><div style="text-align: justify;"><br /></div><div style="text-align: justify;">La réouverture des musées et autres lieux culturels ravissent l'assoiffée d'art et de culture que je suis, et il faut pouvoir le partager pour ressentir de plus grandes satisfactions. </div><p></p><p style="text-align: justify;">Grandement et allègrement pourvoyeuses de plaisir, les déambulations dans ces lieux aiguisent le regard, favorisent l'émergence d'une conscience et incitent à un dialogue avec les œuvres pour éviter de prendre béatement la pente de la notre époque. </p><p style="text-align: justify;">Expositions, spectacles vivants, pièces de théâtre, cinéma....La création artistique en France reste dynamique et vivante. L'art et la culture augmentent notre humanité et ajoutent du sens à notre vision du monde; ils nous offrent un miroir et une longue vue; l'émotion esthétique est un jeu, un espace où nous nous épanouissons.</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-WWIiqfRcL28/YQpNmhZfS-I/AAAAAAAABhg/Fn3_V8wucY8EDU6LHOgkTRnLt75l5gtUACLcBGAsYHQ/s209/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement%2B%25281%2529.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="209" data-original-width="180" height="209" src="https://1.bp.blogspot.com/-WWIiqfRcL28/YQpNmhZfS-I/AAAAAAAABhg/Fn3_V8wucY8EDU6LHOgkTRnLt75l5gtUACLcBGAsYHQ/s0/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement%2B%25281%2529.jpg" width="180" /></a><a href="https://1.bp.blogspot.com/-zBcMBFdcPtw/YQpNn4ikDJI/AAAAAAAABhk/CTyVMDlmdU0g3qbcEb5LOybZZvUh3aTngCLcBGAsYHQ/s254/vz-2D83E5F0-F950-466F-A3A5-38C84DA6BD0E.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="254" data-original-width="180" height="254" src="https://1.bp.blogspot.com/-zBcMBFdcPtw/YQpNn4ikDJI/AAAAAAAABhk/CTyVMDlmdU0g3qbcEb5LOybZZvUh3aTngCLcBGAsYHQ/s0/vz-2D83E5F0-F950-466F-A3A5-38C84DA6BD0E.jpeg" width="180" /></a></div><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-T30t5N2P6pw/YQpNpd-zElI/AAAAAAAABho/SxLWahv5DEYuqdLGqx9dkloT3eC-_ucTgCLcBGAsYHQ/s268/vz-0315578D-1934-4DCD-A558-3E878307A96A.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="268" data-original-width="180" src="https://1.bp.blogspot.com/-T30t5N2P6pw/YQpNpd-zElI/AAAAAAAABho/SxLWahv5DEYuqdLGqx9dkloT3eC-_ucTgCLcBGAsYHQ/s16000/vz-0315578D-1934-4DCD-A558-3E878307A96A.jpeg" /></a><a href="https://1.bp.blogspot.com/-Gzr4KMvNmHg/YQpOpW13r4I/AAAAAAAABh8/D1GVaRkvT1Ix7E6I_stzihRVQbSDVHTcACLcBGAsYHQ/s275/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="275" data-original-width="183" height="275" src="https://1.bp.blogspot.com/-Gzr4KMvNmHg/YQpOpW13r4I/AAAAAAAABh8/D1GVaRkvT1Ix7E6I_stzihRVQbSDVHTcACLcBGAsYHQ/s0/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement.jpg" width="183" /></a><br /><br /></div><p> <span style="text-align: justify;">Après avoir passé une année particulièrement éprouvante à plusieurs titres, je ressens de la gratitude à l'égard des artistes qui nous procurent tant d'émotions esthétiques et de tranches de rigolades sans temps mort concernant les spectacles humoristiques (voir affiches juste au dessus).</span></p><p style="text-align: justify;"><br />Qu'il s'agisse de la fébrilité qui nous saisit en assistant à une pièce de Cocteau, qui nous dit dans "le bel indifférent" et pour reprendre la citation d'un fragment du discours amoureux de R. Barthes "en amour, je suis celui qui attend", ou de la capacité de l'oeuvre musicale et poétique de G. BRASSENS à rencontrer le succès 40 ans après la mort de l'artiste ; de l'humour ravageur d'un trio d'amis dans "desperate housemen" confrontés à l'amour et à ses aléas ou d'un autre trio amoureux dans "amants à mi temps", vaudeville qui nous rappelle le registre de G. FEYDEAU, j'en ressors toujours emplie de satisfactions intellectuelles et de ravissements esthétiques.</p><p style="text-align: justify;">Les pièces de théâtre de Feydeau mettent en scène les déboires conjugaux d'un ou plusieurs couples, avec un grain de folie et ont le pouvoir de faire rire tout en jetant un regard lucide sur leur temps. Feydeau corrige les moeurs en divertissant et pointe la muflerie des hommes vis-à-vis des femmes.</p><p style="text-align: justify;">Multiplions les occasions de rencontrer de la beauté, faisons confiance à notre jugement, ne perdons pas notre capacité à être émerveillés. A chaque émotion esthétique nouvelle (la dernière en date concerne le (re)visionnage au cinéma de IN THE MOOD FOR LOVE, de Wong Kar WAI à l'occasion des 20 ans de la sortie de ce film qui est un bijou), nous devenons créateurs, parce que l'oeuvre et l'artiste placent une confiance en nous; et parce qu'une oeuvre nous a ravi.e, ému.e, ébranlé.e, émerveillé.e, elle nous dévoile quelque chose, une vérité sur nous-mêmes, notre raison s'éclaire, notre intuition se conquiert, nous nous sentons plus présents au monde.</p><p style="text-align: justify;">Les émotions que nous procurent les arts sont une arme de résistance au relativisme, mais aussi à l'indifférence, la bêtise et l'individualisme narcissique.</p><p style="text-align: justify;"><br /></p><p style="text-align: justify;"><br /></p><br /><p><br /></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-20409027647770780332021-05-28T22:52:00.006+02:002021-05-28T23:00:22.917+02:00La littérature, ou comment se sentir vivant, vibrant grâce aux mots des écrivains<p> </p><br id="docs-internal-guid-9b313b4a-7fff-6a1a-8e73-576acbbef17b" /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Petite liste de mes premières lectures de cette année 2021.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La littérature vomit l’utilitarisme… mais je reconnais toutefois son « utilité », la force et le bonheur qu’elle me procure dans les moments de doutes.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ma bibliothèque ne me fera jamais défaut ; dans mon salon, elle est disposée de façon à être visible par les passants qui circulent à l’extérieur et me tient compagnie, m’offrant par là les compagnons les plus fiables dans la solitude, l’ennui ou le chagrin.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les livres ornent mon intérieur et le rapport charnel que j’entretiens avec ces objets exclut un jour l’utilisation d’une liseuse ou tablette et je pense ne commettre aucun sacrilège lorsque je souligne, « stabilote » des passages ou écorne des pages.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Lire des livres, et je dirai même une certaine catégorie de littérature participe d’un dispositif intellectuel de réenchantement du monde, quand tout autour de vous est serti d’ignorance et semble sombrer dans la vacuité. Cela étant dit, je ne peux affirmer comme Emmanuel Bove, et compte tenu des déconvenues auxquelles la vie prête le flanc, que dans la quasi-bassesse d’une conduite il est possible d’entrevoir la promesse de la bonté ; j’ignore si la littérature peut totalement me réconcilier avec la nature humaine.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Que recherche t-on à travers la littérature ? Aimez vous lire des histoires dérangeantes ? Vous sentez vous ragaillardis après avoir lu un auteur à la plume humoristique ou épique ? Cherche t- on à éprouver des sensations fortes en lisant ?</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ressentir des vibrations, être bouleversée et aller loin dans l’exploration de l’âme humaine; voilà ce qui m’enchante quand je lis. La beauté de la langue (et de la traduction) tient aussi une place importante, cela va de soi.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ces questionnements peuvent également s’appliquer au cinéma et au théâtre que j’aborderai quand les salles rouvriront.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je vous dresse donc ci-dessous la liste succincte de mes lectures depuis le début de l’année 2021. </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Il y a eu une interruption sur ce blog, et elle est due au chagrin causé par la perte d’un être cher des suites du COVID… ce qui me démontre le pouvoir de la littérature et des mots … de ces 26 lettres de l’alphabet qui construisent des histoires, qui racontent le monde, qui nous aident à vivre et qui, à travers les chefs-d’oeuvre, suscitent des frissons révélateurs comme le disait V. Nabokov. (</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La lecture de Lolita a d’ailleurs été pour moi un éblouissement et une source de questionnements sur la morale en littérature, mais également sur ce que certains font dire aux œuvres qu’ils n’ont pas ou mal lues</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">).</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Il fut un temps où mon « honteux » objectif de lecture </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">(de jeune et modeste bloggeuse)</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> était quantitatif ; lire le plus de livre, y compris ceux qui ne m’apportaient aucune satisfaction, la course aux services de presse, aux « likes »...l’effet « réseaux sociaux ».</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Aujourd’hui, hormis ce blog </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 11pt; font-style: italic; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">(et j’ignore combien vous êtes à le lire)</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">, j’ai réévalué mes aspirations à la lumière de la maturité que j’acquiers et au rejet de ces phénomènes numériques sur lesquels nous n’avons plus le contrôle et qui complexifient les situations éducatives. Ainsi, c’est la qualité d’une oeuvre qui prime et l’exigence intellectuelle qui me guide.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les livres qui m’ont fait apporter de grandes satisfactions depuis le début de l’année 2021 sont les suivants :</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La familia grande</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de Camille KOUCHNER ; quand la littérature est aussi l’espace où les tabous se brisent et qui engendre des changements dans la société.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Harry Potter à l’école des sorciers</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de J. K. ROWLING et dans la magnifique et méticuleuse traduction de Jean-François Ménard ; Ressentir le besoin, quand on atteint l’âge canonique de se replonger dans ce trésor dont le style déborde d’imagination est roboratif. Dense, foisonnant et avec un nouveau concept dans quasiment chaque phrase rend la lecture de Harry Potter jubilatoire. La plume de J. K. Rowling (sous la traduction de J.F. Ménard) sait alterner moments drolatiques et moments graves et d’action. Je me suis surprise à ressentir une certaine tendresse et parfois à être amusée par Severus Snape (autrement appelé professeur Rogue), qui reste mon personnage préféré… voilà pour la confidence.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Le bal des folles</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de Victoria MAS (fille de) ; il fut ce temps où une femme qui dérangeait l’ordre public, ou qui naviguait à contre courant des convenances d’une époque était enfermée à la Salpêtrière parmi les malades mentales. Le très beau film « Camille Claudel 1915 » rappelle ce fléau qui s’abattait sur les femmes que l’on qualifiait de sorcières parce qu’elles voulaient s’émanciper ou tout simplement parce qu’elles manifestaient certaines dispositions et une certaine vision de la liberté. Le livre de V. MAS est prenant et follement passionnant et retrace l’histoire d’une jeune femme enfermée dans un asile par son père avec la complicité de sa famille pour avoir fait part à sa grand-mère d’un don lui permettant de voir des personnes mortes. Rien dans la description de la jeune femme ne laisse entendre qu’elle serait atteinte d’un trouble mental ; et toute la délicatesse de la plume de l’auteure nous offre une vision juste de ce personnage féminin plein de ressources pour qui l’empathie nous saisit et nous étreint. Le docteur Charcot avait instauré un rituel qui consistait en une soirée organisée chaque année au sein de l’hopital de la Salpêtrière ou la bonne société venait se mêler à celles qu’on qualifie d’hystériques.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La voyageuse de nuit</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de Laure ADLER ; Elle pose l’inéluctable question de la vieillesse et de sa place dans notre société. La vieillesse est-elle une réalité ou un sentiment ? « La vieillesse est elle une sédimentation d’expériences ou des coups portés à la vitalité ? » ; Pas d’euphémisme dans ce livre. Laure ADLER appelle les choses par leur nom et n’hésite pas à se qualifier de vieille tout en nous offrant une vision dynamique de cet état et en ne l’éprouvant pas comme une altération entraînant selon les mots de l’auteure un sentiment de dévaluation et j’ajouterais même disqualification sociale. On ne peut qu’espérer être encore aussi alerte à son âge, 70 ans.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">J’ai tendance à croire, et sans nécessairement avoir atteint un « certain âge », comme le dit Flaubert, qu’en prenant de l’âge on gagne en maturité, en sagesse et qu’on sait distinguer l’essentiel de l’accessoire.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Immunisés</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de Lise BARNÉOUD, un essai très documenté et qui ne prend aucun parti entre les partisans de la vaccination et ceux qui ont décidé d’être dans la défiance. L’auteure pose simplement un regard rationnel et analyse les passions autour de ce procédé qui, quoi que nous en pensions, a considérablement réduit la mortalité et rendu notre condition d’humain plus vivable face aux ravages provoqués par les agents pathogènes. Que ceux qui pensent que les vaccins sont issus de pochettes-surprises aillent mettre le nez dans des sources d’informations fiables.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Chien Blanc</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de Romain GARY (1969), pour ce livre dont je n’aurais vraisemblablement pas les mots pour honorer la qualité de ce texte et la virtuosité de la plume de ce grand auteur, je dirai simplement que chacune des lectures de R. GARY me procure de grandes satisfactions intellectuelles et un ravissement esthétique source de plaisir.</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- </span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; text-decoration-line: underline; text-decoration-skip-ink: none; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Peut-on dissocier l’oeuvre de l’auteur</span><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;"> de Gisèle SAPIRO ; un thème parmi ceux qui ont secoué l’espace des idées ces dernières années. À juste titre, l’auteur prend le soin en sa qualité de chercheuse au CNRS de poser les sujets avec justesse pour nous amener à enrichir notre réflexion et à porter plus d’attention aux détails qui construisent notre opinion. Pour évoquer les violences faites aux femmes et la réinsertion d’un criminel qui produit une œuvre artistique, G. Sapiro encourage à questionner les conditions de réinsertion des hommes coupables de violences (viol, meurtre, inceste…) afin de distinguer ce qui relève de la réinsertion et ce qui relève de la célébration. En effet, il faut savoir que certaines peines sont assorties d’une peine d’inéligibilité et/ou de la radiation d’une fonction. Qu’en est il pour ceux qui produisent une œuvre que l’on ne prive pas de parole publique ?</span></p><br /><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- L'anomalie de Hervé le TELLIER, prix Goncourt 2020 </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- Pyong Yang de Guy DELISLE, la bande dessinée un art à part entière et celui par lequel j'invite mes trois enfants à lire.... Mes choix restent toujours rigoureux. </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- L'odyssée d'Hakim de Fabien TOULME, la diversité de certains parcours enrichissent l'expression artistique et le biais du roman graphique permet de capter l'attention du lecteur, qui s'instruit d'autres réalités que mes nôtres. </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- Sorcières, la puissance invaincue des femmes de Mona CHOLLET, la un des meilleurs manifestes/essais féministes lus ces dernières années. </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- une farouche liberté de Gisèle Halimi et Annick Cojean, un des plus brillants et inspirant parcours de femme. </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;"><span style="font-family: "Liberation Serif"; font-size: 12pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">- Combats et métamorphose d'une femme de Édouard LOUIS, un texte beaucoup trop court. </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">- le livre issu de l'enquête de la revue Society sur l'affaire Xavier Dupont de Ligonnes.... Une enquête très fouillée, bien écrite passionnante publiée en 2020 et qui a fait un carton de vente. Une histoire glaçante dont on peine à élaborer la moindre hypothèse sur ce qu'il est advenu de cet homme. </p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">- Saturne de Sarah CHICHE, n'en déplaise à ceux qui pensent que l'art n'est pas pourvoyeur d'émotions... Ma littérature l'est ! </p><p dir="ltr" style="line-height: 1.2; margin-bottom: 0pt; margin-top: 0pt; text-align: justify;">- Le tumulte de Paris de Éric HAZAN, qui sait mieux que lui raconter Paris même si il fait admettre que certaines de ses idées sont assez excentrique, son regard sur la métamorphose de Paris est juste. </p><br /><br /><br /><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-1tCL3SecXMY/YLFYkvGs3FI/AAAAAAAABfg/CwMHeHvC08IjiEhhJzZlNKHUGt02VGspQCLcBGAsYHQ/s2048/IMG_20210528_225318.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-1tCL3SecXMY/YLFYkvGs3FI/AAAAAAAABfg/CwMHeHvC08IjiEhhJzZlNKHUGt02VGspQCLcBGAsYHQ/s320/IMG_20210528_225318.jpg" /></a></div><br />Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-70194433403478832772021-04-29T10:30:00.003+02:002021-04-29T10:42:58.290+02:00NOSTALGERIADES de Fathia Agag-Boudjahlat<p>Dans ce nouvel essai, Fathia Agag-Boudjahlat dénonce la victimisation et l'assignation identitaire chez les jeunes générations qui ne reconnaissent plus le socle de valeurs républicaines et son triptyque "liberté, égalité, fraternité"; cet héritage ne leur parle plus et le repli identitaire comme rejet et affirmation de soi accentuent la fracture au sein de la société française.</p><p>Pourquoi le modèle universaliste français connaît il une telle désaffection ? </p><p>Dans ce troisième essai, F. Boudjahlat revient avec sa verve tonitruante et son intelligence républicaine et parfaitement aiguisée et poursuit sa réflexion sur la laïcité, l'universalisme, le modèle républicain et la crise de défiance des jeunes générations vis à vis d'un pays qui les a vus naître. </p><p>Aimer la France aujourd'hui signifie-t-il être "complice du pouvoir dominateur"? doit-on perpétuellement porter les stigmates d'une époque que nous n'avons pas connue en refusant l'enracinement dans un pays qui, outre la qualité de vie qu'il nous offre n'est pas qu'un "guichet de service" mais un ensemble de valeurs ? pourquoi prolonger l'entreprise coloniale ? </p><p>Faut-il cultiver les différences à en ethniciser l'enseignement ? Au point qu'étudier Molière reviendrait à être discriminant ou véhiculant des valeurs inassimilables par les non blancs ? voilà comment F. Boudjahlat analyse brillamment dans cet essai, avec tout son militantisme et la rigueur intellectuelle de son métier de professeur d'histoire-géographie, les ressorts de cette accumulation de traumas pour cultiver sa différence/ses différences et empêcher les jeunes générations un enracinement. L'assignation à une identité et le "patriotisme cocardier" affiché envers les pays d'origine qui ne sont que des lieux de villégiature, deviennent les vecteurs d'une crise qui empêche la réflexion et fait peser les engagements sur un rejet des valeurs considérées comme occidentales.</p><p><i>"Chacun ses traumas. Ils ne nous définissent pas et ne construisent pas une trajectoire. Ils peuvent l'éclairer cependant." </i><br /></p><p>Comment donner du sens à l'amour pour la France sans être en permanence entretenu dans un conflit de loyauté vis à vis du pays des origines ? peut-on encore croire qu'aujourd'hui chaque enfant des classes populaires issu de l'immigration a plus d'efforts à faire que ceux des classes privilégiés pour avoir accès aux mêmes opportunités ? et si nous le croyons, quels sont les courants qui traversent la société et nous amènent ces enfants à renoncer aux mêmes chances d'élévation sociale? <br /></p><p>F. Boudjahlat essaye d'y répondre dans ce brillant essai "républicain" que je vous encourage vivement de lire.<br /></p><p>******</p><p>Les Nostalgérides de Fathia AGAG-BOUDJAHLAT paru aux éditions du Cerf, le 15 avril 2021, 139 pages, 16 euros.<br /></p><p><br /></p><p><br /></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-80083397249625135132021-04-27T11:00:00.002+02:002021-04-27T11:04:12.574+02:00Théâtre : HAMLET de William Shakespeare<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-bO8MQ6fPaQw/Wrd7-1SziUI/AAAAAAAAA0U/9NR_niIq98EdIXR4bQi1v-UXcpfkdTflgCLcBGAs/s1600/IMG-20180324-WA0002.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="900" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-bO8MQ6fPaQw/Wrd7-1SziUI/AAAAAAAAA0U/9NR_niIq98EdIXR4bQi1v-UXcpfkdTflgCLcBGAs/s320/IMG-20180324-WA0002.jpeg" width="180" /></a></div><p>
Hamlet de William Shakespeare (1600).</p><p>jadis au théâtre 14 à Paris 14ème.<br />
Traduction, adaptation de Xavier Lemaire et Camilla Barnes.<br />
<br />
Résumé de la pièce :<br />
</p><blockquote class="tr_bq" style="text-align: justify;">
Le roi du Danemark est mort...Deux mois ont passé et sa femme Gertrude
se remarie avec Claudius, son propre beau-frère! Le jeune prince Hamlet,
fils de Gertrude, et neveu de Claudius, vit très mal cette
situation...Or, au dehors des remparts du château d'Elseneur, apparaît,
les nuits de pleine lune, un spectre! </blockquote>
<br />
<div style="text-align: justify;">
<i>"Être ou ne pas être, c'est là la question</i>", même ceux qui n'ont
jamais lu ou vu cette pièce sauront dire de laquelle il s'agit...et
pour le plaisir de lire de si beaux vers, voici la suite "<i> Y a-t-il plus de noblesse d'âme à</i> <i>subir la fronde et les flèches de la fortune outrageante, ou bien à s'armer contre une mer de douleur et</i> <i>à l'arrêter par une révolte</i>? <i>mourir...dormir,
rien de plus;...et dire que par ce sommeil nous mettons fin aux maux du
coeur et aux mille tortures naturelles qui sont le legs de la</i> <i>chair: c'est là un dénouement qu'on doit souhaiter avec ferveur.</i>"...Hamlet un héros dionysiaque!</div><div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
Hamlet devient mélancolique après la mort de son père et reproche à sa
mère Gertrude de s'être trop rapidement remariée avec Claudius, frère du
défunt. Il va peu à peu sombrer dans la folie après avoir entendu le
spectre de son père lui révéler qu'il a été empoisonné par Claudius. Le
feu roi implore son fils de le venger. Toute la pièce sera une longue
tergiversation...Hamlet saura-t-il sortir de sa procrastination et oser
venger son père assassiné? Quand tout son entourage le croit fou, il
n'est question que de la recherche de la vérité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pièce parmi les pièces, chef-d'oeuvre parmi les chefs-d'oeuvre....on ne
se lasse pas de lire et de savourer la richesse et la beauté de la
langue de Shakespeare. Poète et dramaturge, Shakespeare (1565-1616) est
une figure emblématique du théâtre élisabéthain. Hamlet est devenue par
sa dramaturgie et la diversité des thématiques qu'elle recouvre, une
pièce maîtresse, une trame qui va inspirer de nombreuses productions
théâtrales, le cinéma, les séries, etc.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour aborder la pièce que j'ai vue au théâtre 14 à Paris, le metteur
en scène condense la pièce en 2h30 avec dans le rôle de Hamlet Gregori Baquet, le dynamisme de son jeu le rend
plus jeune que jamais! Il irrigue la pièce de toute sa fougue et son
talent associés à une troupe dont la vivacité est communicative.</div>
<div style="text-align: justify;">
Hamlet est une tragédie qui traite de la folie, du meurtre, de la
trahison, la vengeance, l'amour, la famille, le pouvoir et ses enjeux et
pour reprendre les mots de la note d'intention <i>"c'est une pièce où chaque être humain y retrouve une parcelle de son intimité et de son positionnement dans la société".</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<b style="background-color: white; font-size: small; text-indent: -1em;"><br /></b>
<span style="font-size: small;"><b><span style="background-color: white; text-indent: -1em;">"All the world’s a stage,</span></b></span></div><span style="font-size: small;"><b>
</b></span><blockquote style="background-color: white; border: 0px none; margin: 0px; padding: 0px 0px 0px 1em; text-indent: -1em; vertical-align: baseline;">
<span style="font-size: small;"><b><span style="border: 0px none; font-family: inherit; font-style: inherit; margin: 0px; padding: 0px; vertical-align: baseline;">And all the men and women merely players;</span></b></span></blockquote><span style="font-size: small;"><b>
<span><span> </span><span style="background-color: white; font-family: inherit; font-style: inherit; text-indent: -1em;">They have their exits and their entrances;</span></span><br />
<span style="background-color: white; font-family: inherit; font-style: inherit; text-indent: -1em;">And one man in his time plays many parts..."</span></b><br />
</span><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;">
</span><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il est aussi question de l'hypocrisie qui nous fait, à tous, porter un masque et jouer un rôle dans la société. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La mise en scène de cette pièce n'est pas parvenue à me captiver
d'entrée de jeu, il m'a fallu un peu de temps et la mise en place de
quelques scènes pour que j'entre pleinement dans les tourments de
Hamlet, qui pour tenter de confondre son oncle Claudius et ainsi avoir
la confirmation qu'il est l'assassin du père du prince, demande à une
troupe de passage au château de jouer un drame en y incluant une scène
imaginée par Hamlet. Claudius fait arrêter la pièce et s'en va en
colère. Il n'en faut pas plus au jeune prince pour être maintenant sûr
de la véracité de ce que lui a révélé le spectre du roi disparu.</div><div style="text-align: justify;"> </div>
<div style="text-align: justify;">
Dans sa volonté de nous présenter une version de la pièce plus moderne,
non dénuée d'humour et accessible à un public d'aujourd'hui, le metteur
en scène a introduit un passage rock'n'roll hautement anachronique qui
m'a fortement agacée et m'a perdue dans l'intrigue...une longueur, voire
une excentricité qui aurait pu être évitée pour gagner en intensité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cette pièce est exceptionnelle grâce au caractère lui même exceptionnel
du héros. Son comportement suscite de nombreux questionnements; Hamlet
est un personnage à l'intelligence raffinée, dont la raison l'emporte
sur les émotions et qui est confronté à des circonstances qui le
tiraillent entre la vengeance et la morale.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Pour les cinéphiles, vous pouvez également voir le chef-d'oeuvre
cinématographique de Laurence Olivier (1948) ou dans une version plus
récente l'adaptation de Kenneth Bragath (1996).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce texte exquis est universel, il parle à chacun de nous....allons au
théâtre et ne soyons plus des acteurs névrosés de la société de
consommation et du spectacle de bas étages qu'on nous inflige...</div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<p> </p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-52597341204931056582021-04-27T10:48:00.005+02:002023-03-05T11:43:59.961+01:00Le rituel théâtre du dimanche...<p> <br />
</p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-uz5HvzV7QPQ/WndZ6Al_kbI/AAAAAAAAAwc/IX99OXc2x9w1Ydyc0VHB3g7ecxRydt1FACLcBGAs/s1600/Messaging1517767170607.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="640" data-original-width="480" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-uz5HvzV7QPQ/WndZ6Al_kbI/AAAAAAAAAwc/IX99OXc2x9w1Ydyc0VHB3g7ecxRydt1FACLcBGAs/s320/Messaging1517767170607.jpg" width="240" /></a></div>
<span style="font-family: Georgia, "Times New Roman", serif;">PHÈDRE de Racine, mise en scène par Vincent Marbeau.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Théâtre Laurette, 36 rue Bichat, Paris X ème.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">(Ce
théâtre a été baptisé en hommage à Laurette Fugain, actrice passionnée
de théâtre et de cinéma, emportée trop tôt par une leucémie)</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span>
<blockquote class="tr_bq">
<b style="background-color: white; box-sizing: border-box; font-size: 15px; text-align: justify;"><span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Seconde femme de Thésée, Phèdre cache un amour secret et criminel pour Hippolyte, le fils de son époux.</span></b></blockquote>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Tenir
un blog qui parle de littérature, de théâtre et de cinéma supposerait
un tant soit peu de pédagogie mais il est un défaut chez moi qui devient
de plus en plus affirmé; en effet, j'aime parler de tout cela avec des
connaisseurs, des initiés tout aussi passionnés que moi. Alors non je ne
ferai pas la biographie de Racine, dramaturge du XVIIème siècle, ni
même la chronologie de sa bibliographie. Je me contenterai de vous dire
que c'est l'un des plus grands auteurs français.<br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Phèdre (1677)
figure parmi les plus connues et tient une place toute particulière
pour moi. Ce texte a été à l'origine de l'éclosion de ma passion pour la
littérature et de mon amour pour la langue française que Racine manie
avec la plus grande virtuosité.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://3.bp.blogspot.com/-lqP1A33oMEI/WndaMgkpGWI/AAAAAAAAAww/OWH0EYeuAEQq7EpXJWeqYZTN0cv72vmUACEwYBhgL/s1600/DSC_0139.JPG" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://3.bp.blogspot.com/-lqP1A33oMEI/WndaMgkpGWI/AAAAAAAAAww/OWH0EYeuAEQq7EpXJWeqYZTN0cv72vmUACEwYBhgL/s320/DSC_0139.JPG" width="240" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Lire
cette pièce de théâtre il y a de cela de nombreuses années m'a tout
simplement ouvert l'univers enchanté de la grande et belle littérature.
La poésie qui émane de ce texte sait se montrer accueillante et nous
dire qu'elle n'est pas réservée à une élite pour peu que l'on sache
entrer pleinement dans ce langage raffiné et exigeant du XVIIème siècle.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Ce
texte peut se lire une quantité de fois, on ne se lasse pas de cette
langue si précise qui plonge au plus profond de l'ardeur et de la
brûlure d'un sentiment "contre-nature", de la honte qui peut habiter
celle qui en est saisie et de la tragédie qu'il provoque lorsqu'il vient
à être révélé et connu de tous.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">Je
redis ce que j'ai déjà exprimé, à savoir que le théâtre est écrit pour
être vu sur scène, parce que la magie qui s'opère dans une salle de
spectacle, les émotions palpables qui traversent les comédiens et
parviennent à nous faire vibrer est incomparable et qu'il faut le vivre
pour apprécier pleinement la beauté d'un texte dans toutes ses
dimensions. La mise en scène tient aussi un rôle particulier et donne
tout son sens et sa saveur à une pièce écrite il y a plus de trois
siècles.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">La
pièce que j'ai vu m'a fait passer deux heures
d'éblouissement dans une toute petite salle intimiste et chaleureuse de
Paris.</span><br />
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">On
peut facilement ressortir "rincés" d'une pièce comme celle-là qui nous
bouleverse et qui révèle ainsi le pouvoir cathartique du théâtre, des
mots, de la poésie, etc.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Georgia, Times New Roman, serif;">J'émets
en revanche une toute petite réserve quant aux costumes qui ne sont pas
d'époque mais d'aujourd'hui et qui même s'ils interviennent comme un
parti pris de mise en scène me paraissent mal choisis et ne rendent pas
honneur à la parfaite interprétation des comédiens.</span></div>
<div style="text-align: justify;"><br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-29522931289848828562021-03-26T10:50:00.004+01:002021-03-26T10:57:03.273+01:00Une saison en méditation<p> </p><div class="separator" style="clear: both; text-align: center;"><a href="https://1.bp.blogspot.com/-HC3PqB7v8As/YF2Xj6QYRfI/AAAAAAAABbo/B_WENTuCnr8kWguNU6N-Eb4AmZPkzRQrwCLcBGAsYHQ/s2048/IMG_20210325_104147.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="2048" data-original-width="1536" height="320" src="https://1.bp.blogspot.com/-HC3PqB7v8As/YF2Xj6QYRfI/AAAAAAAABbo/B_WENTuCnr8kWguNU6N-Eb4AmZPkzRQrwCLcBGAsYHQ/s320/IMG_20210325_104147.jpg" /></a></div><p></p><p style="text-align: justify;"><b><u>Une saison en méditation</u></b> de Joshin Luce <b>BACHOUX</b>, paru le 3 mars 2021 aux éditions du Cerf, 185 pages, 15 euros.<br /></p><p style="text-align: justify;">Il y a quelques années, je n'aurais vraisemblablement pas porté mon attention sur ce titre, ni même sur l'auteure dont le titre de nonne bouddhiste m'aurait laissée dubitative mais néanmoins intriguée.</p><p style="text-align: justify;">Depuis près de deux ans, je perçois le monde qui m'entoure différemment, avec plus d'acuité, et me laisse aller à plus de contemplation dans mon quotidien de citadine entourée de béton, de pollution et de l'arrogance de la nature humaine. </p><p style="text-align: justify;">Evidemment pour qu'un tel changement s'opère, un certain nombre d'événements se sont produits m'ayant fait prendre conscience de ma finitude et du temps fuyant. L'âge canonique est, paraît-il, un cap important dans une vie et je vous laisse le soin de définir cet âge de la maturité.</p><p style="text-align: justify;">Le livre de J. L. <b>BACHOUX</b> est un traité de méditation qui initie à l'éveil de ce qui nous entoure, à commencer par la nature; les bourgeons du printemps, les couleurs de l'automne, un rayon de soleil qui réchauffe, le chant matinal d'un rouge-gorge ou d'une mésange, et nous voilà entrés dans l'apprentissage du "vagabondage créatif" par la contemplation des petits détails des saisons de la nature et par les émotions que cela procure. Les sens en éveil, nous renaissons à nous mêmes.</p><p style="text-align: justify;">Joshin Luce <b>BACHOUX</b> a été ordonnée nonne bouddhiste dans un monastère japonais et dispense son enseignement lors de retraite à travers toute la France. Plus qu'une religion, le bouddhisme est une philosophie de vie qui permet d'orienter notre regard sur notre propre vie et sur ce qui nous arrive afin d'en tirer les enseignements qui nous mèneront à plus de sagesse.<br /></p><p style="text-align: justify;">Je vous reproduis ici un extrait de la chronique qui m'a le plus inspirée parmi les 50 chroniques qui composent ce livre :<br /><u></u></p><p style="text-align: justify;"><b><u>"Penser comme une montagne</u></b><br /></p><p style="text-align: center;"> ...sortir de nos limites, sortir de nous mêmes, expérimenter pour mieux aimer, pour mieux comprendre. Laisser vivre avec nous, en nous, tous les êtres vivants et apprendre leurs aubes, le goût du serpolet, la danse des fleurs, le jeu des courants, là-bas dans l'océan...</p><p style="text-align: center;">devenons plus poreux, plus perméables, apprenons à vivre ensemble, aimant tout ce qui existe, quittons notre place d'humain dominateur, soyons plus humble avec notre frère le loup, nos frères les oiseaux.</p><p style="text-align: center;">Pourrons-nous travailler ensemble à l'avenir de notre planète ? Nous remettre dans la grande tapisserie de l'évolution dont nous sommes certes la trame, mais pas le maître d'oeuvre?</p><p style="text-align: center;">Lorsque nous sommes assis dans un pré au milieu des fleurs, ou sous un pin dans le parfum de la forêt, c'est la joie qui nous emplit; lorsque nous écoutons le chant de l'alouette, nous devenons un avec le rythme de l'univers, nous connaissons dans notre corps même ce lien intime qui nous unit à ce qui vit - et j'inclus là les grains de sable et les blanches pierres plates au creux des calanques...lorsque nous faisons silence devant un horizon de montagnes, sommet après sommet, brouillard bleuté où se perd notre regard, nous réalisons que nous sommes reliés à tout ce qui est plus grand que nous....ce monde qui nous nourrit, corps et âme.</p><p style="text-align: center;">Vivre avec la terre et nous plus contre elle, ce n'est ni un effort, ni une obligation morale mais un jeu, un plaisir, une danse où prendre soin avec délicatesse, avec générosité de chaque élément de ce monde revient à prendre soin de nous (...) nous résonnerons à la beauté et pas à l'obligation.</p><p style="text-align: center;">Asseyez-vous au pied d'un arbre, parlez-lui, et surtout, écoutez-le."<br /></p><p style="text-align: justify;"> *************</p><p style="text-align: justify;">Je vous parlerai très prochainement du nouveau livre de Fatiha <b>AGAG-BOUDJAHLAT</b> (les nostalgériades) dont je suis depuis quelques années avec grand intérêt les publications et les interventions dans le débat public sur les thèmes de la laïcité et du féminisme universaliste.</p><p style="text-align: justify;">à paraître aux éditions du Cerf le 15 avril 2021. </p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p><p><br /></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-87099076249686581542020-11-24T11:23:00.004+01:002021-01-20T13:34:26.204+01:00Lettre ouverte au ministre tunisien de la santé...<p> Ce blog va aujourd'hui servir à faire part d une expérience très personnelle qui m'a profondément bouleversée et je tiens à exprimer publiquement mon indignation. Cette lettre sera naturellement envoyée à l'interessé ainsi qu'aux protagonistes que je tiens pour responsables dans cette enchaînement de circonstances. </p><p>****************</p><p dir="ltr" id="docs-internal-guid-626c773a-7fff-4bc1-c1d0-4f603e31944f" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 6pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.4pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Monsieur le Ministre,</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je m’adresse à vous après avoir passé quinze jours de cauchemar en Tunisie, où mon père, atteint du COVID 19, a succombé à la maladie le dimanche 25 octobre 2020. Ma sœur et moi nous étions rendues à ses côtés et l'expérience que nous avons vécue s’est révélée très éprouvante.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je suis rentrée en France dégoûtée, révoltée et indignée par votre pays qui s’est montré si défaillant.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Si je suis dévastée par la disparition de mon père, c’est mon sentiment d’indignation que je souhaite vous exprimer dans ce courrier ; j’entends en effet vous confronter à tous les travers d’un système de santé qui a fait souffrir mon père. Je veux exprimer ma colère quant à ce système qui, face à une crise sanitaire d’une telle ampleur, s'est révélé inique et destructeur.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">J’espère que mon récit percutera votre vision de vos institutions et me permettra d’en appeler à une action de votre part. Cela ne ramènera pas mon père, mais je le fais pour sa mémoire.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je publierai cette lettre sur mes médias français, et en adresserai copie à l’hôpital CHU Mongi Slim - La Marsa, où mon père a passé deux jours épouvantables (du 15 au 17 octobre 2020), deux jours qui lui ont été fatals... ainsi qu’à l'ambassade de France à Tunis, organisation qui ne nous a pas été d’une grande utilité, tant son assistante sociale, s’est montrée incompétente et indifférente, se contentant d’un laconique : "Je ne peux rien faire pour vous".</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Les responsabilités sont multiples.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Bien que ma sœur et moi parlions votre langue, nous n’en maîtrisons pas le langage, de sorte que nous nous sommes senties très désemparées, déboussolées, et aurons bien du mal à nous en remettre. Je me sens coupable car parfois dans certaines situations je n’ai pas su tenir tête ; m’a manqué la force de caractère, j’étais tellement éprouvée de voir mon père ainsi, je me sentais tellement impuissante.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je n’ai pas pu reprendre mon travail, encore trop choquée, écœurée, des circonstances du décès de mon père, je ne sais pas comment je vais pouvoir m’en remettre. Cette lettre me tient lieu de premier pas pour commencer mon deuil et ne pas oublier mon papa.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ainsi ai-je inscrit sur sa plaque tombale : "Ne meurt que celui qu'on oublie"... </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Mon père, de nationalité franco-tunisienne (il avait la nationalité française, pas par décret ou autre mais par filiation car sa mère était Française (Jurassienne), s'appelait R. BEN RAÏS , il était né le 10 mai 1933 à Tunis, et était retraité pharmacien et inspecteur de la santé publique en France.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Atteint par le COVID 19, il a passé deux jours dans un hôpital public à Tunis, le CHU Mongi Slim - La Marsa, qui est un centre hospitalier universitaire. Dans cet établissement, la communication s’est révélée très difficile avec les internes et globalement l’ensemble du personnel... Mon père était installé dans une sorte de box avec quatre autres patients COVID, dont certains à l'agonie, il n’y avait pas de place en réanimation. Ma sœur et moi n'étions pas au fait des pratiques et ignorions qu'il fallait apporter les draps, coussins, couvertures, changer la couche de notre père, acheter un masque à oxygène adulte ( lui avait été mis un masque pédiatrique…) J’ai considéré cet espace comme un mouroir, dans le sens littéral. Ainsi ai-je été témoin de la situation d’un patient installé à côté de mon père : il gémissait et avait de grande difficulté à respirer, puis il a fini par mourir, sous mes yeux, et c’est uniquement à ce moment-là que des personnels sont venus, pour emmener le corps.... Mon père n’avait pas de perfusion, j’ai alors demandé le premier jour au personnel comment il était alimenté.... Aucune réponse ne m’a été fournie… J'ai alors interpellé les internes pour m'enquérir de l'état de santé de mon père... On m'a ignorée.... Je suis alors allée m'écrouler en larmes auprès du surveillant général de l'hôpital… Il m’a presque ri au nez… Devant cette surveillance des patients COVID défaillante, j’ai finalement beaucoup plus échangé avec le gardien de l'hôpital qu'avec un médecin titulaire.... Pas de temps, pas de moyens, pas assez de personnel… et une empathie absolument inexistante.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Déjà lors de l'entrée de mon père dans cet hôpital, il avait fallu que j'aide le brancardier à pousser son lit roulant pour l'emmener faire un scanner thoracique, en passant par la rue et une chaussée déformée dont les secousses provoquaient des douleurs à mon père et lui arrachaient des cris. Ensuite, pour le déplacer du lit sur la table de scanner, l'agent (je ne sais quelle était sa fonction) avait tiré mon père par son T-shirt, tel qu’il aurait pu le faire pour un sac à patates... Une fois le scanner effectué, nous avions reconduit mon père pour le placer dans la zone patients COVID, et au moment de le déplacer du brancard au lit médicalisé, j’ai observé que ce dernier était trempé, avec une espèce de flaque. Tandis que ces incompétents et irrespectueux personnels entreprenaient d’installer mon père directement dessus, j’avais dû me hâter de trouver du papier pour essuyer l'eau et éviter ainsi à mon père d’être posé là, tel une vulgaire chose sans intérêt. Son lit médicalisé s’était avéré cassé : la barre de sécurité ne se fixait plus, lui faisant courir le risque de tomber dans son sommeil ou ses mouvements, mais pire : le mécanisme pour redresser le buste était bloqué, or mon père ne devait surtout pas rester à plat s’il voulait parvenir à respirer un peu. Puis j’avais constaté que mon père avait des aphtes qui faisaient qu’il ne parvenait plus à avaler quoi que ce soit par la bouche. Lorsque j’en avais alerté le personnel, il me fut simplement répondu que je devais aller acheter un bain de bouche en pharmacie...</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">La santé est-elle la priorité dans ce pays ?</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Outrées, consternées, choquées par ces méthodes et le manque de communication et d’empathie, ainsi que parfois par l'indifférence à la souffrance des patients et des familles, au bout de deux jours, ma sœur et moi avons estimé que c'en est trop et qu'on ne pouvait laisser notre père plus longtemps dans cet endroit où l’on entre pour mourir et où les internes semblent faire de la figuration.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Ainsi lui avons-nous trouvé, grâce à la garantie assistance de l'assurance MACIF de ma sœur, une place dans une clinique privée à Ezzahra (dans la banlieue de Tunis).... Mon père a été admis dans un lieu entièrement équipé, à l’image de nos hôpitaux publics en France, où l'équipe médicale a essayé de sauver mon père... Il a été installé en réanimation, dans une chambre individuelle propre, avec des soignants dévoués, mais malheureusement l'état de mon papa était trop gravissime, il a succombé le 25 octobre 2020. Même si la clinique avait les moyens humains et matériels, ainsi que les compétences, nous n'avons pas pu voir notre père pendant la semaine qui a précédé le décès... Les visites étaient interdites pour les patients en réanimation COVID... Quelle douleur de ne pas avoir pu lui tenir la main pour son dernier souffle. Je suis meurtrie. Alors qu'à l'hôpital public Mongi Slim une pseudo interne m'a fait savoir que papa ne passerait pas la nuit le 15 octobre 2020 lors de son admission, à la clinique privée Ezzahra, le médecin reanimateur a pu stabiliser son état pendant une semaine... Cherchez l'erreur ! </span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Mon père a été inhumé au cimetière de Gammarth dans la banlieue de Tunis.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">En fait, si j'analyse les choses a posteriori, je pense qu'il aurait fallu que je reste auprès de mon père nuit et jour à l'hôpital public Mongi Slim lors de son admission aux urgences, pour lui tenir lieu l'aide-soignante, mais avec quels moyens aurais-je pu faire cela ? Au moins aurais-je pu peut-être surveiller son oxygène, car il retirait son masque par gestes réflexes et personne ne le lui remettait.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je n’aurais jamais imaginé vivre cela un jour. J'ai vécu un cauchemar et je n'arrive pas à me débarrasser de certaines images. Mon esprit demeure embrumé… Mais ma colère et ma volonté de la faire connaître sont, elles, bel et bien, et plus que jamais, en éveil.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Début septembre </span><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; text-indent: 35.45pt; white-space: pre-wrap;">votre gouvernement, en la personne du nouveau Premier ministre Hichem Mechichi, alertait sur les « défaillances » dont souffre le secteur de la santé tunisien et particulièrement les hôpitaux, « que ce soit au niveau de l’équipement ou des ressources humaines ». Qu’avez-vous fait pour y remédier depuis ? Qu’avez-vous fait pour pallier le fait que les hôpitaux « ne répondent pas aux attentes des citoyens » et à ce qu’on est en droit d’attendre face à une telle crise sanitaire ?</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Je ne sais pas si je souhaite vous accorder un droit de réponse, Monsieur le Ministre, cela ne ramènera pas mon père et je ne sais pas si cela amoindrira mon chagrin. Mais je garde l’espoir que cela vous procurera un aperçu réel, concret, humain de la situation, de l’atroce réalité de vos hôpitaux… et vous invitera à réfléchir à adapter votre système de santé au plus vite.</span></p><p dir="ltr" style="line-height: 1.38; margin-bottom: 10pt; margin-top: 0pt; text-align: justify; text-indent: 35.45pt;"><span style="font-family: Cambria, serif; font-size: 11pt; font-variant-east-asian: normal; font-variant-numeric: normal; vertical-align: baseline; white-space: pre-wrap;">Dans cet espoir, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, mes salutations distinguées.</span></p>Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-38233230427874220302020-04-05T00:15:00.000+02:002020-04-05T00:16:51.685+02:00Livre de chevet :La poésie avec Ingeborg Bachmann<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-iU9GbRAaf7o/WvMGGLCsUZI/AAAAAAAAA38/xUeMJJDp09Qz_NVvOEbJJDnuxeI7KKwXgCLcBGAs/s1600/DSC_0526.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-iU9GbRAaf7o/WvMGGLCsUZI/AAAAAAAAA38/xUeMJJDp09Qz_NVvOEbJJDnuxeI7KKwXgCLcBGAs/s320/DSC_0526.JPG" width="240" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
"Toute personne qui tombe a des ailes" ou quand le hasard et la constance d'une quête m'ont menée vers la poétesse et écrivaine Autrichienne Ingeborg Bachmann (1926-1973), qui manie avec virtuosité les mots et dont les poèmes se lisent inlassablement avec cette impression que c'est l'auteur qui a lu dans notre for intérieur pour écrire et réécrire sur <i>"l'ombre, l'obscur, l'abîme, l'angoisse, l'expérience précoce des ténèbres les plus terrifiantes, mais aussi l'appétit de vie, la soif de l'amour et la foi en l'amour"</i>. La maturité des poèmes de I. Bachmann est remarquable; les premiers ayant été écrits quand elle avait entre 16 et 18 ans.</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce recueil est mon livre de chevet au même titre que la correspondance entre Albert Camus et Maria Casarès (tout aussi flamboyante et poétique). On le feuillette au gré de nos humeurs pour y trouver un écho, pour dissiper la nébulosité et l'amertume, pour retrouver l'irréductible beauté des mots et du sens que l'auteur y met...la poésie au chevet d'un monde malade et décadent.</div>
<br />
<b><u>Je me demande</u></b><br />
<br />
<i>Je me demande chaque heure mille fois</i><br />
<i>D'où me vint cette conscience d'un poids,</i><br />
<i>Ce souffrir sourd, toujours plus profond.</i><br />
<i>J'ai perdu depuis longtemps toute joie</i><br />
<i>De m'éprouver dans l'épuisement,</i><br />
<i>Je suis tourmentée dans mon cheminement</i><br />
<i>Et amère de ne savoir me garder.</i><br />
<br />
<i>Je me secoue en m'exhibant vers les cieux,</i><br />
<i>M'essaie à la jouissance et à la frénésie.</i><br />
<i>J'ai rompu avec Dieu et son monde</i><br />
<i>Et même à genoux n'ai jamais senti</i><br />
<i>Qu'existe cette paix humble</i><br />
<i>Que les autres atteignent si facilement.</i><br />
<br />
<i>Cependant, je dois être de Dieu, en toute contradiction.</i><br />
<i>Pour le croire comme il faut le croire, </i><br />
<i>Il faut bien qu'il me donne de son rayonnement.</i><br />
<i>Comme tu es las, monde qui m'a enfantée,</i><br />
<i>Pour n'être prêt qu'à m'imposer des chaînes et,</i><br />
<i>Alors que je peux m'enflammer, m'enchanter,</i><br />
<i>Ensevelir en moi plus fixement tes ombres.</i><br />
<br />
<span style="color: purple;">"Le lecteur de la poésie n'analyse pas, il fait le serment de l'auteur, son proche, de demeurer dans l'intense" (Yves Bonnefoy)</span>.<i></i><br />
<br />
<br />
<br />Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-77445088539519917862019-12-03T11:34:00.001+01:002021-04-27T10:54:43.383+02:00Les Misérables, Ladj LY ... véritable uppercut! <div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://1.bp.blogspot.com/-tor-n0L9Q5o/XeYhismyIAI/AAAAAAAABMo/oV_LpfgTsG4C-gLuPcf6S-o3N0Gxdi-PQCLcBGAsYHQ/s1600/image.jpeg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="262" data-original-width="193" src="https://1.bp.blogspot.com/-tor-n0L9Q5o/XeYhismyIAI/AAAAAAAABMo/oV_LpfgTsG4C-gLuPcf6S-o3N0Gxdi-PQCLcBGAsYHQ/s1600/image.jpeg" /></a></div>
<br />
<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Comment parler de banlieue, de jeunes, de misère sans tomber dans le manichéisme ? </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">De retour sur ce blog après plusieurs mois de veille, il est urgent de vous parler de ce film "coup de poing" qui a reçu le prix du jury lors du dernier festival de Cannes. Depuis "la Haine" de M. Kassovitz en 1995, aucun film sur la banlieue n'avait permis de faire un constat aussi terrible de la réalité des quartiers populaires, véritables territoires oubliés (plus que perdus) de la République. "La Haine" restait jusqu'à présent une référence indépassable; or aujourd'hui, "Les Misérables" s'impose comme une oeuvre magistrale dont le propos/le discours détonnant est servi par des moyens cinématographiques qui restituent avec nuance et âpreté le vécu de ces jeunes de cités. </span></div><div style="text-align: justify;"><span style="font-size: small;"> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Dans ce film qui raconte l'enfance, les parents "référents d'éducation" sont peu présents, et plutôt que de parler de véritable démission de leur part, j'opterai pour plus d'indulgence en soutenant que certaines familles sont totalement dépassées par des enfants qui leur échappent. Le fond n'est pas vraiment abordé par Ladj LY, mais est esquissée l'idée que les services publics qui désertent ces quartiers plongent leurs habitants dans une forme de détresse et on en vient à se tourner vers des "substituts" à l'autorité de l'État qui amènent un semblent de paix sociale en prospérant sur le trafic ou sur une idéologie mortifère. Tourné à Montfermeil et à Clichy, ce premier long métrage du réalisateur est saisissant par son approche documentaire qui tout au long du film ne peut que susciter l'indignation et la colère. Il a d'ailleurs mis une dizaine d'années pour faire aboutir ce projet qui prend sa source dans une bavure policière que Ladj LY avait filmé en octobre 2008 et qui a permis la condamnation des policiers fautifs.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Les Misérables, nous fait suivre le quotidien de trois "baqueux" (policiers de la BAC) déambulant des heures durant dans une cité de Montfermeil et réglant tant bien que mal les troubles qui naissent du désoeuvrement et des différentes rivalités. L'embrasement suite à ce qu'on appelle une bavure policière précipitera l'action dans des moments de tension vertigineux.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Ayant moi-même grandi dans une cité de la Seine-Saint-Denis, je ne peux que souscrire à l'image renvoyée par ce film et à l'énumération de tous les fléaux qui gangrènent ces territoires. Eric Neuhoff l'a très bien dit dans sa chronique dans le Figaro "voici la banlieue comme si vous y étiez, donc comme vous ne l'avez jamais vue" ... alors quelle que soit l'émotion que ce film a suscité chez E. Macron, qui dit avoir été bouleversé par ce film, comme s'il découvrait une réalité vécue par des millions de ces "compatriotes", j'emploierai quant à moi un autre vocable ... je suis ressortie de la projection "révoltée, indignée, en colère"!!! Et en ayant passé un grand moment de cinéma.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Pour en revenir aux aspects scénographiques, Ladj LY filme la ville en lui donnant un rôle à part entière, la tension dramatique parfaitement maîtrisée évolue de façon constante vers une atmosphère étouffante où les scènes d'action sont percutantes et s'achève sur une scène finale "suffocante" ... j'ai fini de regarder ce film en apnée. Et le qualificatif "épique" me vient à l'esprit. </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Le réalisateur dit qu'il n'a pas fait un film militant mais politique, or je trouve sa démarche éminemment militante dans la mesure où il donne à voir ce que vit une population en créant une fiction tirée de ses expériences, à la manière d'un sociologue qui étudie son sujet en y étant immergé et en fustigeant par son propos l'inaction, l'indifférence des pouvoirs publics. Lors de la remise du prix du jury à Cannes en mai dernier, Ladj LY a déclaré "ça fait 20 ans qu'on est des gilets jaunes". </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Pour en revenir au titre du film, la filiation avec Victor Hugo est pertinente; cet immense écrivain a d'ailleurs écrit "les Misérables" à Montfermeil en 1862. Il a été de toutes les luttes en faveur des déshérités, des sans-voix, des injustices et aujourd'hui l'utilisation de ce terme par Ladj LY déplace le poids des clichés pour nous montrer que tous les protagonistes de cette histoire sont des misérables, y compris les policiers; chacun prend sa part de misère. N'oublions pas une chose, c'est que l'on consent rarement à la condition de misérable.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;"><br /></span>
<span style="font-size: small;">Le film se clôt sur cette citation de V. Hugo :</span><br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">"Mes amis, retenez ceci, </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">il n'y a ni mauvaises herbes, </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">ni mauvais hommes, </span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: small;">il n'y a que de mauvais cultivateurs"</span></div>
</div>
<br />Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-76297803875176023482019-05-13T17:44:00.000+02:002019-05-13T17:44:17.006+02:00Parents, vos droits vos obligations<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://2.bp.blogspot.com/-DDlW8B81yHI/XMK9jjzyMhI/AAAAAAAABJo/8dln0NbKJyoBZy46avb6tG3vkA3uz6XVgCLcBGAs/s1600/IMG_20190425_120440.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="1600" data-original-width="1200" height="320" src="https://2.bp.blogspot.com/-DDlW8B81yHI/XMK9jjzyMhI/AAAAAAAABJo/8dln0NbKJyoBZy46avb6tG3vkA3uz6XVgCLcBGAs/s320/IMG_20190425_120440.jpg" width="240" /></a></div>
Parents, vos droits vos obligations, Jean-Pierre Rozenczeig et Pierre Verdier, éditions de l'archipel 2019.<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Être parent est un métier que l'on découvre au moment où on le devient; pas de notice, pas de guide, une certaine dose de bon sens, de patience, l'éducation que l'on a soi-même reçue peuvent nous aider dans cette tâche. </div>
<div style="text-align: justify;">
Loin de moi l'idée de me défausser des responsabilités qui m'incombent en tant que parent et en tant que mère et d'arrêter ma compréhension de cette mission hautement sensible à ce que je vois et entends...et à l'injonction qui nous est parfois assénée sur un ton accusateur "nul n'est censé ignorer la loi", qui demeure assez flou quand cette notion n'a pas fait l'objet d'un enseignement et qu'en dehors des critères moraux, on oublie souvent que l'éducation/le rôle de parents est encadré par la loi. Chacun clame toujours haut et fort ses droits, mais qu'en est-il de ses devoirs ?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ce livre sera à consulter à bon escient pour se tenir informés et/ou mettre à jour ses connaissances, la loi étant évolutive et des changements pouvant intervenir pour s'adapter à notre société moderne et aux nouvelles formes de parentalité.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Je dois reconnaître que cet ouvrage a tout de suite attiré mon attention quand j'ai eu à choisir un service de presse, car, même sans se trouver dans des situations problématiques, les informations qui suivent vous seront toujours utiles, et vous permettront de briller dans des conversations parmi des parents qui pensent toujours tout savoir parce qu'ils ont mis au monde un enfant (si si ça existe, vous savez les gens exaspérants qui aiment vous donner des leçons et qui sur un ton qui n'accepte aucune objection, vous font savoir qu'"eux" savent et vous pas!!!) :</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
- Saurez-vous dire quelle est la législation en vigueur concernant les enfants mineurs voyageant seuls ou accompagnés d'un parent ou d'un adulte ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Qu'est-ce que l'intérêt de l'enfant ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Qu'est-ce qu'une adoption simple ? une adoption plénière ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Sous quel délai doit-on attribuer un prénom au nouveau-né?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Le procureur de la république peut-il s'opposer à ce que nous appelions notre fille Djihad ? (c'est une des questions posées dans le livre)</div>
<div style="text-align: justify;">
- Pourquoi les vaccinations sont elles obligatoires pour un enfant ?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Qu'est-ce que je risque à refuser de faire pratiquer ces vaccinations?</div>
<div style="text-align: justify;">
- Puis-je empêcher mon enfants d'ouvrir un compte sur facebook?</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Nous sommes parfois d'autant plus démunis, que la génération d'enfants de l'an 2000, autrement appelée "millenials" (mot qui a fait son entrée dans le dictionnaire) est née à l'ère des réseaux sociaux et qu'il est difficile de tout maîtriser. Avec une plus grande immaturité des nouvelles générations, notre métier de parent se compléxifie !</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Si vous, parents, grands-parents, beaux-parents, ne deviez avoir qu'un livre pratique dans votre bibliothèque en ce moment, c'est celui-ci, avec l'expertise des plus solides des auteurs, notamment de J-P Rozenczeig, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny, et Pierre Verdier, avocat au barreau Paris.</div>
<div style="text-align: justify;">
Je remercie LP Conseils de m'avoir fait parvenir ce livre. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<br />Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-39326847981360033802019-03-26T13:11:00.003+01:002019-03-26T13:17:04.173+01:00Cinéma : Le nouveau film de Jordan Peele<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-yY9zaOTxios/XJZ0TeIYVbI/AAAAAAAABIQ/UeuUs9ZRRKYMzT__jDe6L4yR_jK9k-qWQCEwYBhgL/s1600/220px-Us_%25282019%2529_theatrical_poster.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="348" data-original-width="220" height="320" src="https://4.bp.blogspot.com/-yY9zaOTxios/XJZ0TeIYVbI/AAAAAAAABIQ/UeuUs9ZRRKYMzT__jDe6L4yR_jK9k-qWQCEwYBhgL/s320/220px-Us_%25282019%2529_theatrical_poster.png" width="202" /></a></div>
<br />
Après l'immense succès de GET OUT en 2017, l'Américain Jordan PEELE revient avec US un film d'horreur qu'il a écrit, produit et réalisé; en salles depuis le 20 mars.<br />
<br />
<u><b>Synopsis </b></u>:<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 16px;"><span style="color: purple; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">De retour dans sa maison d’enfance, à Santa Cruz sur la côte Californienne, Adelaïde Wilson a décidé de passer des vacances de rêves avec son mari Gabe et leurs deux enfants : Zora et Jason. Un traumatisme aussi mystérieux qu’irrésolu refait surface suite à une série d’étranges coïncidences qui déclenchent la paranoïa de cette mère de famille de plus en plus persuadée qu’un terrible malheur va s’abattre sur ceux qu’elle aime. Après une journée tendue à la plage avec leurs amis les Tyler, les Wilson rentrent enfin à la maison où ils découvrent quatre personnes se tenant la main dans leur allée. Ils vont alors affronter le plus terrifiant et inattendu des adversaires : leurs propres doubles.</span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="background-color: white; font-size: 16px;"><span style="color: purple; font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></span></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Quand un réalisateur fait une entrée remarquée et saluée dans le monde du septième art, il est de coutume de l'attendre au tournant à la sortie de son second opus. Jordan PEELE, plutôt connu dans le milieu de la comédie aux Etats-Unis, a brillamment intégré le cercle des réalisateurs de genre horrifique. Je n'ai pas spécialement partagé l'enthousiasme extatique suscité par GET OUT; il reste néanmoins un long métrage intéressant questionnant le racisme latent de l'Amérique de manière assez claire et directe. </div>
<div style="text-align: justify;">
US, qui de prime abord se traduit par "nous", peut aussi être compris comme "United States" et d'ailleurs une scène au début m'a interpellée lorsque le double maléfique de la mère de famille se présente en disant "on est des américains"! premier élément intriguant du déroulement de l'histoire qui a déclenché ma tendance névrotique à intellectualiser et à tout de suite chercher le sens, le sous-texte, les références, etc. Autant dire qu'au lieu de me laisser porter par l'histoire, je me suis remuer les méninges pendant près de deux heures.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Beaucoup de cinéphiles critiquent le twist final qui semble, selon eux, donner une solution trop explicite sur les raisons de l'apparition de ces antagonistes. A mon sens, il fallait apporter un éclaircissement à cette situation afin de saisir les véritables raisons d'être de ces êtres maléfiques. Beaucoup d'éléments n'échapperont pas aux cinéphiles amateurs du genre horrifique. Le questionnement qui constitue le cheminement vers la vérité nous laisse entrevoir l'issue et il ne me semble pas inutile que le réalisateur nous donne la clé de compréhension...même si certains préféreraient une fin à libre interprétation. Je peux concevoir que pour les cinéphiles avisés le plaisir est quasiment rompu quand les ficelles de l'intrigue sont trop grosses mais que cela passerait inaperçu pour un spectateur lambda; passons sur cet aspect qui peut paraître anecdotique face à la grande maîtrise de la mise en scène, le travail sur le son, les couleurs, la luminosité et le formidable jeu des acteurs. En revanche j'aurais quelques réserves à formuler sur le fond. La multiplication des références à des films ou à des séries B est beaucoup trop perceptible et n'apporte aucun intérêt à l'histoire si ce n'est pour marquer encore plus l'étrangeté et nous brouiller l'esprit. En effet, j'ai relevé des références évidentes à "les dents de la mer 1", "la quatrième dimension", "funny games" de Haneke, le plan de début avec les lapins qui m'a fait penser à Kubrick; Jordan Peele veut-il donner une caution intellectuelle à son cinéma? Ensuite ma deuxième remarque concerne les nombreux niveaux de lecture qui émergent dans notre esprit et qui finissent dans une espèce de pot pourri dont on ne sait plus quoi penser et qui frôle le manque de saveur. Mais après tout l'intérêt ou la grandeur de l'oeuvre ne résiderait-elle pas dans les multiples sens que chacun peut y mettre ? Le propos reste néanmoins à mon sens éminemment politique et l'ambiance créée, notamment dans la première heure du métrage est magistrale.<br />
<br />
<br /></div>
<br />
<br />Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6917489811565595079.post-61038094905089179482019-02-23T20:25:00.002+01:002021-04-27T11:16:32.246+02:00CESAR 2019 / le meilleur film<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://4.bp.blogspot.com/-sWme1BGoXx0/XHGBNIvr5II/AAAAAAAABHY/-7BEimE0MlEYqB7HsLm_Ie_dLsrCGQJVgCLcBGAs/s1600/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement%2B%25283%2529.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" data-original-height="261" data-original-width="193" src="https://4.bp.blogspot.com/-sWme1BGoXx0/XHGBNIvr5II/AAAAAAAABHY/-7BEimE0MlEYqB7HsLm_Ie_dLsrCGQJVgCLcBGAs/s1600/t%25C3%25A9l%25C3%25A9chargement%2B%25283%2529.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: justify;">
Et le césar du meilleur film est attribué à "JUSQU'A LA GARDE" de Xavier LEGRAND. film sorti sur les grands écrans le 08 février 2018, il a tout de suite emporté l'adhésion et l'enthousiasme des critiques et des cinéphiles. Le film a également remporté le lion d'argent à la mostra de Venise ainsi que le prix des auditeurs de France inter (<i><span style="font-family: "times" , "times new roman" , serif; font-size: xx-small;">il faut bien dire que les prix du public ne concernent pas uniquement les navets qui ont fait plusieurs millions d'entrées mais j'y reviendrai plus bas</span></i>).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Synopsis : </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<i>"Le couple Besson divorce. Pour protéger son fils d'un père qu'elle accuse de violences, Miriam la mère demande la garde exclusive. La juge en charge du dossier accorde une garde partagée au père qu'elle considère bafoué. Pris en otage entre ses parents, Julien va tout faire pour empêcher que le pire arrive."</i></div>
<div style="text-align: justify;">
<i><br /></i></div>
<div style="text-align: justify;">
Le ton est donné et pour un premier long métrage, Xavier LEGRAND frappe très fort, non seulement sur le sujet abordé qui est la violence conjugale mais également sur la forme et la grande maîtrise dramatique qui amène à une fin glaçante.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dès l'ouverture du film, le plan-séquence qui dure une quinzaine de minutes nous invite dans le bureau d'une juge qui interroge les deux parties afin de prendre une décision sur la garde de Julien, l'enfant du couple. Miriam, la mère est froide, elle adopte une posture défensive, elle semble réprimer une colère et paradoxalement le spectateur ne parvient pas d'emblée à la cerner; on serait presque amené à trouver plus de sincérité chez Antoine, le père qui débite avec beaucoup d'innocence son drame de père incompris, à qui la mère voudrait faire du mal en l'empêchant de voir son fils. Toute l'ambiguité du scénario est amorcée dans ce long plan-séquence qui désarçonnera le spectateur en le mettant dans une position inconfortable tout au long du film. Quelle est finalement l'intention du réalisateur ? mise à part sa démarche dans un cinéma engagé qui dénonce une abomination et s'inscrit dans une volonté de porter la voix des femmes victime de violences de la part de leur conjoint, la mise sous tension qui va crescendo crée le malaise et nous prend presque en otage dans une sorte de jeu. Un jeu qui passe par la mise en scène, les jeux de caméra, le travail sur le son qui se rapporte au quotidien, etc...tous ces éléments sèment le doute dans l'esprit du spectateur qui ne parvient pas à savoir si le père est réellement un homme violent pouvant maltraiter son fils ou si c'est la mère qui affabule; cette interrogation persiste tout le long du déroulement de l'intrigue créant une sensation d'étouffement et le scénario glissera progressivement d'un drame familial à un thriller avec un suspens insoutenable dans les toutes dernières minutes du film....on attend qu'une seule chose : la délivrance!</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Il faut tout d'abord saluer la performance de Denis Ménochet dans le rôle du père, qui nous livre un jeu d'une rare intensité et qui fait monter la tension à nous glacer le sang. Le petit garçon, de son vrai nom Thomas Giolia promet une belle carrière d'acteur tant il impressionne par la justesse de son jeu. Xavier LEGRAND nous assène un uppercut avec un film qui a tout du chef d'oeuvre et qui s'inscrit dans un genre cinématographique (la chronique sociale, la défense d'une cause) qui a fait de 2018 une grande année du cinéma français. X. LEGRAND déploie les moyens du cinéma pour parler de la violence faite aux femmes et rappelle à juste titre que l'ampleur de ce fléau n'a pas été réduite depuis le tournage du film en 2016; en effet, nous avions communément en tête la "statistique" d'une femme tuée tous les trois jours par les coups de son conjoint; aujourd'hui c'est une femme qui meurt tous les deux jours , assassinée par un mari, un ex-conjoint, un compagnon. Il est important de ne pas l'oublier.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
On pourrait croire qu'un tel sujet aurait attiré de nombreux spectateurs en salle, le cinéma étant un langage qui peut parfois bousculer, émouvoir, nous saisir et nous faire réfléchir; il n'en est rien, le film a attiré quelque 400 000 spectateurs, et comme il faut aujourd'hui rendre la considération qui est due au cinéma populaire, grand public, l'académie des César a remis le prix du public au film "les Tuche 3", qui a fait près de 5 000 000 d'entrées ! On croirait à une blague sachant que la comédie en France a quand même eu de bons représentants en 2018, récompenser un film pour son nombre d'entrées n'est en rien un gage de qualité mais est simplement révélateur d'un public français qui, dans sa majorité, est friand de ce genre de cinéma bas de gamme (crise d'immaturité? promesse d'un bonheur clés en main?), cherchant avant tout le divertissement (voire la diversion ou la consolation) au cinéma et ne souhaitant pas spécialement nourrir sa réflexion...ce qui est l'inverse de ma propre démarche de cinéphile; cela étant dit, je peux admettre que la libération et la satisfaction ne passent pas pour tout le monde par un éblouissement (ou une jouissance) intellectuel(le) et esthétique.</div>
<div style="text-align: justify;">
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">Panem et circenses...</span></i><br />
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;"><br /></span></i>
<i><span style="font-family: "georgia" , "times new roman" , serif;">"Ne pas railler, ne pas déplorer ni maudire, mais comprendre", dit Spinoza.</span></i></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<br />
<br />
<i><br /></i>
Au bonheur des livres, de la littérature, un peu de cinéma et de théâtrehttp://www.blogger.com/profile/12960054395975628025noreply@blogger.com0