Elle est belle, attirante, disponible. Il n'a pas hésité à la suivre pour prendre un dernier verre. A présent, il est seul dans une cave, enfermé dans une cage. Isolé. Sa seule compagnie? sa séductrice et son bourreau. Et elle a décidé...de le faire souffrir lentement. Pourquoi lui? Dans ce bras de fer rien n'est dû au hasard. Et la frontière entre tortionnaire et victime est bien mince.mots clés : vengeance, manipulation psychologique.
Quand Benoît, commissaire de police et séducteur impénitent, se réveille enfermé dans une cave derrière des barreaux, aucun souvenir ne lui permet de savoir où il se trouve et pourquoi il est séquestré. Apparaît Lydia, sa géolière, jolie jeune femme qui a une vengeance à assouvir.
Va s'amorcer une descente aux enfers pour Benoît qui doit avouer à Lydia ce qu'il a fait il y a quinze ans à une certaine Aurélia, alors âgée de onze ans. Cette jeune fille a été violée et assassinée et Lydia possède la preuve que Benoît est l'auteur de ce crime. Elle se montrera donc d'une cruauté et d'une détermination sans faille pour qu'il avoue sa culpabilité et lui révèle l'endroit où il a enterré le corps de l'enfant. Or Benoît, complètement dépassé par ce qui lui arrive, ne comprend pas pourquoi elle l'accuse, d'autant plus qu'il ignore totalement qui est Aurélia, celle qui se révèlera être la soeur jumelle de Lydia (on le comprend assez vite, pas de suspense particulier).
Parallèlement à ce huis clos, les collègues du commissaire vont mener une enquête acharnée pour le retrouver et finiront par porter leurs soupçons sur Gaëlle, l'épouse de Benoît; en effet, le jeune et beau policier n'est pas fidèle et son épouse le sait, or elle l'assume et lui pardonne ses incartades car elle aime son mari passionnément. On arrive facilement à faire porter nos doutes sur certains protagonistes sans savoir de quelle façon ils pourraient être impliqués dans la disparition de Benoît.
Nous suivons Lydia dans ses rendez-vous chez la psy et nous comprenons très vite qu'elle est fragile, manipulable et qu'elle a vécu un drame dans son enfance. Elle compte donc faire payer à Benoît le fait d'avoir brisé sa vie. Ses incessants va-et-vient dans la cave n'ont d'autres buts que de le faire craquer pour qu'il avoue son crime, et en plus de la privation de nourriture, du froid, de l'isolement, elle lui infligera des tortures aussi diverses que "l'humiliation, les coups, l'électrochoc, le poison...". Les jours passent et Benoît dans son calvaire résiste et se montre particulièrement endurant. Mais pendant combien de temps pourra-t-il survivre à cet acharnement?
CE QUE J'EN PENSE /
Karine GIEBEL est un(e) auteur(e) de thriller que j'apprécie et qui m'avait fait passer un moment palpitant avec "JUSTE UNE OMBRE", la tension y était à son comble et on se sentait perdre pieds avec Cloé, le personnage principal. Dans "LES MORSURES DE L'OMBRE", j'ai trouvé l'écriture simpliste, les dialogues trop creux et fréquemment ponctués de paroles vulgaires/grossières.
En devenant plus exigeante dans mes lectures de thrillers/romans policiers, mon attention est plus soutenue, mon regard plus affûté et je ne peux m'empêcher de relever les défauts; en l'occurence dans ce roman, toute la première moitié de l'histoire est dominée par des échanges stériles et rébarbatifs entre Lydia et Benoît, l'une enjoignant l'homme à cracher le morceau rapidement, l'autre clamant son innocence avec pugnacité, ce qui donnait l'impression que l'auteur ne savait pas quoi faire avec ces deux personnages.
Les scènes de tortures très dures et les descriptions de la souffrance de Benoît assez poussées créent une atmosphère oppressante, ce qui est plutôt réussi. Mais l'intrigue et la narration ne m'ont pas captivée. Je dois reconnaitre que mon intérêt commençait à faiblir par manque de suspense et d'action, mais également en raison d'une faiblesse dans la qualité d'écriture et la teneur des dialogues.
Quant au dénouement final, je l'ai trouvé moyen. Dans ce troisième roman de K. Giebel il m'a manqué de la consistance, du relief, une plus grande maîtrise du sens des dialogues et des personnages plus attachants ou charismatiques (même si Lydia est glaçante et d'un sang-froid redoutable). Je suis restée en surface et me suis presque ennuyée.
POUR FINIR /
Je ne doute pas du talent de Karine GIEBEL, mais elle ne signe là pas son meilleur roman. Je pense qu'il fera malgré tout passer un bon moment à ceux qui ne sont pas des lecteurs de thrillers chevronnés et qui cherchent un livre avec un peu de suspense. La tension n'est pas à son comble et pour ça vous pouvez vous tourner vers "juste une ombre" du même auteur qui remplit bien les critères d'un bon thriller psychologique.
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