Edition de Minuit, 174 pages, janvier 2017.
Résumé de l'éditeur
M. Kermeur se retrouve dans le bureau du juge à qui il va devoir faire le récit des événements. Après l'aveu de son crime, il expliquera son geste désespéré et déroulera sa confession. Une vie faite d'échecs, de ratages, un licenciement, et son rôle de père qui lui échappe. Comment être un bon père quand on devient un "loser"? Martial est-il responsable? est-il coupable? Seul le juge sera à même de le dire.
Voici un extrait très émouvant (Martial s'adressant à la juge suite aux ennuis judiciaires de Erwan, son fils adolescent) " Madame la présidente, dans toute cette histoire, Erwan n'y est pour rien - Erwan, il a seulement voulu m'empêcher de tomber". La question de l'héritage parental est aussi centrale dans ce roman.
Une des forces du roman est la narration à la première personne, une narration dans un style très parlé qui pourrait rebuter de prime abord mais dont la justesse des mots et la précision de l'écriture nous captivent et nous placent d'emblée aux côtés du narrateur. On prend son parti et on commence à entrevoir le dénouement (renversant)! Même s'il n'est pas question de faire l'apologie du crime, la situation dans laquelle se retrouve Kermeur nous questionne, et laisse libre cours à des méditations métaphysiques sur le sens de la justice, la morale, les illusions perdues, le manque d'humanité chez l'homme moderne et l'avidité pour l'argent (tiens tiens c'est d'actualité dans notre paysage politique en ce moment!!). Le propos est très réaliste et l'empathie nous saisit.
Ce roman peut se lire d'une traite mais ne laisse pas moins la place au temps de la réflexion que l'histoire de Martial suscite. Sujet difficile et d'actualité que l'écrasement d'une classe sociale par le capitalisme, la prolifération d'escrocs comme Lazenec et les espoirs qui se noient là dans la rade de Brest ou ailleurs.
Je ne peux évidemment pas vous en dire plus sur le contenu de cet article 353 du code de procédure pénale pour être précis, mais peut-être que les étudiants en droit comprendront tout de suite ce qui se joue dans ce huis-clos.
Ce roman m'a été chaudement recommandé par le bibliothécaire de la médiathèque municipale (que je remercie) et l'auteur sera invité par la librairie de ma commune le mois prochain. D'ailleurs, je tiens à informer tous ceux qui habitent le département du 93, que du 17 mars au 01 avril 2017, aura lieu le "festival littéraire Hors-limites" soutenu par le département de la Seine-Saint-Denis"; Lieu de partages, de nombreux acteurs culturels se mobilisent pour faire découvrir la littérature dans sa pluralité. De nombreuses rencontres seront organisées avec les écrivains qui viendront échanger avec les lecteurs; parmi eux Laurent Gaudé, Karine Tuil, Gaël Faye, Magyd Cherfi, Leonora Miano, Cécile Ladjali, Négar Djvadi,...un joli programme en perspective. Vous pouvez vous procurer le guide de la programmation dans les médiathèques.
Résumé de l'éditeur
Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d'être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l'ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout les miroitants projets de Lazenec. Il faut dire que la tentation est grande d'investir toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu'il soit construit.Dans son nouveau roman Tanguy Viel raconte le mécanisme de manipulation par lequel Martial Kermeur, ouvrier d'une cinquantaine d'années et père célibataire s'est fait avoir par Antoine Lazenec, un promoteur immobilier véreux. Après avoir été licencié par l'Arsenal, Martial Kermeur touche une indemnité de 400 000 francs. Quand Lazenec entre en jeu et lance l'idée d'un projet immobilier inédit dans la région du Finistère, il ne faudra pas beaucoup de temps à notre narrateur pour se laisser convaincre d'investir sa prime dans ce projet. Les années passent et on comprend vite que Kermeur s'est fait avoir. Alors sans avoir prémédité son acte et à la suite de nombreux événements malheureux il ne peut qu'envisager l'idée d'éliminer un être aussi nauséabond, dénué de conscience, dénué d'humanité.
M. Kermeur se retrouve dans le bureau du juge à qui il va devoir faire le récit des événements. Après l'aveu de son crime, il expliquera son geste désespéré et déroulera sa confession. Une vie faite d'échecs, de ratages, un licenciement, et son rôle de père qui lui échappe. Comment être un bon père quand on devient un "loser"? Martial est-il responsable? est-il coupable? Seul le juge sera à même de le dire.
Voici un extrait très émouvant (Martial s'adressant à la juge suite aux ennuis judiciaires de Erwan, son fils adolescent) " Madame la présidente, dans toute cette histoire, Erwan n'y est pour rien - Erwan, il a seulement voulu m'empêcher de tomber". La question de l'héritage parental est aussi centrale dans ce roman.
Une des forces du roman est la narration à la première personne, une narration dans un style très parlé qui pourrait rebuter de prime abord mais dont la justesse des mots et la précision de l'écriture nous captivent et nous placent d'emblée aux côtés du narrateur. On prend son parti et on commence à entrevoir le dénouement (renversant)! Même s'il n'est pas question de faire l'apologie du crime, la situation dans laquelle se retrouve Kermeur nous questionne, et laisse libre cours à des méditations métaphysiques sur le sens de la justice, la morale, les illusions perdues, le manque d'humanité chez l'homme moderne et l'avidité pour l'argent (tiens tiens c'est d'actualité dans notre paysage politique en ce moment!!). Le propos est très réaliste et l'empathie nous saisit.
Ce roman peut se lire d'une traite mais ne laisse pas moins la place au temps de la réflexion que l'histoire de Martial suscite. Sujet difficile et d'actualité que l'écrasement d'une classe sociale par le capitalisme, la prolifération d'escrocs comme Lazenec et les espoirs qui se noient là dans la rade de Brest ou ailleurs.
Je ne peux évidemment pas vous en dire plus sur le contenu de cet article 353 du code de procédure pénale pour être précis, mais peut-être que les étudiants en droit comprendront tout de suite ce qui se joue dans ce huis-clos.
Ce roman m'a été chaudement recommandé par le bibliothécaire de la médiathèque municipale (que je remercie) et l'auteur sera invité par la librairie de ma commune le mois prochain. D'ailleurs, je tiens à informer tous ceux qui habitent le département du 93, que du 17 mars au 01 avril 2017, aura lieu le "festival littéraire Hors-limites" soutenu par le département de la Seine-Saint-Denis"; Lieu de partages, de nombreux acteurs culturels se mobilisent pour faire découvrir la littérature dans sa pluralité. De nombreuses rencontres seront organisées avec les écrivains qui viendront échanger avec les lecteurs; parmi eux Laurent Gaudé, Karine Tuil, Gaël Faye, Magyd Cherfi, Leonora Miano, Cécile Ladjali, Négar Djvadi,...un joli programme en perspective. Vous pouvez vous procurer le guide de la programmation dans les médiathèques.
Ah, merci pour l'info, Amira. Je n'avais pas pu m'y rendre l'an dernier, mais cette manifestation m'avait paru fort intéressante. Je vais aller voir ça de près.
RépondreSupprimerQuant à l'Article 353, nous sommes d'accord ! ;-)