Lecture terminée et je remercie
chaleureusement Chadia de m'avoir offert ce livre dans lequel j'ai
retrouvé encore une fois la plume si délicieuse de Amin Maalouf.
Ayant
quitté son pays natal depuis de nombreuses années, Adam le personnage
principal est rappelé auprès de Mourad son "ancien ami" gravement malade
et sur le point de mourir.
À cette occasion, Adam
convoque ses souvenirs de jeunesse, sa bande d'amis inséparables, leur
insouciance malgré ce "conflit levantin" qui ne cesse de faire trembler
cette région du monde. Chacun de ses amis aura pris un chemin, lui
s'établira à Paris en tant qu'universitaire, la belle Sémiramis restera
dans son pays et y ouvrira une auberge haut de gamme, Ramzi se retirera
dans un cloître et mènera une vie d'ascete, Naïm choisira le Brésil et
Albert les Etats-Unis. Leurs religions n'ont jamais été des obstacles à
leur amitié et ce pays jamais cité dans le roman est bien sûr le Liban.
Apres avoir été dispersés, les retrouvailles de ce groupe d'amis leur
permettront d'expliquer leurs choix de vie et de développer leurs
visions d'une guerre qui fait dire à notre protagoniste que l'on ne
quitte pas son pays de gaieté de coeur "tout homme a le droit de partir,
c'est son pays qui doit le persuader de rester".
Les
désorientés ou ceux qui sont désemparés face à la gravité d'une
situation, qui ont vu leur Orient se perdre et qui s'en sont éloignés.
Leurs rêves de réconciliation et de paix envolés.
525 pages qui se lisent avec délectation.
Amira.
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