Accéder au contenu principal

Mon année cinéma 2018



" Le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs "


Quoi de plus réjouissant que l'année qui vient de s'écouler en terme de productions cinématographiques. Le cinéma est un art majeur, un langage qui permet de sortir de l'objectif purement divertissant pour en faire parfois une arme et servir un propos engagé, militant.
Pour ceux qui me connaissent, ils s'étonneront de ne pas voir dans mes films préférés de l'année le fameux et très attendu "Bohemian Rhapsody"...et bien sachez qu'en tant que mordue de QUEEN depuis que j'ai l'âge de 10 ans (ce qui fait mine de rien presque trois décennies), le simple visionnage de la bande-annonce m'a conforté dans l'idée qu'on ne peut faire un biopic d'un si grand artiste sans tomber dans des travers et autres caricatures! Je ne peux non plus envisager l'idée de voir Freddie Mercury interpréter par un comédien (Rami Malek) qui, si talentueux soit il, donne plus l'impression de lutter pour ne pas faire tomber la prothèse dentaire qu'il porte! La gestation de ce film a été longue ,7 ou 8 ans me semble-t-il, des changements de réalisateurs, des divergences dans la façon d'envisager la présentation des années les plus fastueuses du groupe, mais l'instrument ne semblait pas très bien accordé pour faire de la partition le biopic que les fans attendaient. Je pense que ce film intéressera le grand public mais décevra les vrais fans comme moi. Et là je viens de réaliser une prouesse...critiquer un film que je n'ai pas vu ^_^


Vous trouverez ici (en photos) les films qui ont marqué mon année 2018; à voir en salle bien sûr et pas en streaming sur de petits écrans. Le plaisir n'est pas le même, les cinéphiles comprendront.
Je n'ai pas fait de top 10, mais vous présente les douze films qui ont été de vraies expériences. Vous constaterez qu'il y a plusieurs films français et encore je ne les ai pas tous cités, mais il faut bien reconnaître que 2018 a été un grand cru pour le cinéma français...comme quoi nous ne produisons pas que des comédies insipides et débiles. Sur les 12 films choisis, 6 sont des productions françaises et j'ai passé un des moments les plus effrayants en salle face à "Ghostland" film de genre horrifique du grand Pascal Laugier, réalisateur qui a été obligé d'aller trouver des financements outre-atlantique, cette catégorie de films n'attirant pas les foules en France (d'autres excellents films de genre français n'ont pas trouvé leur public dans l'hexagone). Ce film est terrifiant, et Mylène Farmer y est grandiose. Si ce cinéaste ne vous dit rien, vous pouvez le découvrir avec "Martyrs" (2008), le film très controversé qui l'a fait connaître au grand public; très difficile à regarder (donc âmes sensibles s'abstenir) mais toujours avec une grande virtuosité et une réflexion cinéphilique (!!) derrière.


"La forme de l'eau" de Guillermo del Toro m'a bouleversée, "En guerre" de Stéphane Brizé (avec un Vincent Lindon époustouflant) m'a galvanisée, on en ressort avec un état d'esprit conquérant même si la fin est tragique, "Blackkklansman" de Spike Lee est jubilatoire, un rythme soutenu qui assure l'absence d'ennui pendant les 2H15 que dure le film, "Jusqu'à la garde" de Xavier Legrand est un thriller/drame qui distille une tension touchant à son apogée à la dernière scène du film (il faut mentionner la prestation inouïe de Denis Ménochet), "Les frères sisters" de Michel Audiard peut convertir au western les réticents, "DILILI à Paris" est un film d'animation du génialissime Michel Ocelot, chacune de ses oeuvres regorge d'humanité; on suivra dans cet opus la petite kanak Dilili dans une enquête dans le Paris des années 1900, enquête au cours de laquelle elle sera amenée à croiser la route de Emma Calvé, Pasteur, Marcel Proust, Sarah Bernhardt ou encore Louise Michel qui aura appris à Dilili (en Nouvelle-Calédonie) cette si belle façon de s'exprimer en français.

Je pourrais aussi citer d'autres bons films comme "les chatouilles" de Andréa Bescond et Eric Métayer, "Pentagone papers" et "ready player one" de Spielberg, "Dogman" de Matteo Garrone, "the third murder" et "une affaire de famille" de Kore-eda, "my lady" de Richard Eyre (adapté du très bon roman de Ian Mc Ewan), "Au poste" de Quentin Dupieux, "l'ile aux chiens" de Wes Anderson.

Je vous souhaite à tous une très belle année 2019, riche en découvertes de toutes sortes.














Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Derrière la haine, Barbara ABEL

éditions Fleuve noir, 2013. Résumé de l'éditeur : D'un côté il y a Tiphaine et Sylvain, de l'autre, il y a Laëtitia et David. Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partagent le bonheur d'avoir chacun un petit garçon du même âge. Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux. Jusqu'au drame. Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine...          Toujours désireuse de découvrir des auteurs de thrillers que je ne connaissais pas, Barbara Abel semblait correspondre au "profil recherché". Un "synopsis" prometteur, une photo de couverture accrocheuse et intrigante à souhait, et tous les avis lus sur internet m'ont encouragée à lire ce roman qui ne faisait pas partie de ma pile à lire du mois de mai. Je me rends compte au fur et à mesure de me lectures et de certaines déceptions que je deviens assez exigeante en matière de thrillers/romans noir/polars. Je m...

Petit pays, Gaël FAYE..un hymne à l'innocence perdue.

Editions Grasset, rentrée littéraire 2016, 215 pages. Résumé Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son "petit pays", le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de coeur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur...L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.                Gaël Faye nous offre un magnifique roman sur l'enfance. Il montre comment la violence finit par s'insinuer dans les âmes les plus innocentes pour les saccager. Cette violence et cette peur qui prendront place petit à petit et qui dissoudront l'insouciance de l'enfance pour laisser place à l...

Bilqiss, Saphia AZZEDDINE...une lecture nécessaire

éditions Stock, 2015, 209 pages. Extrait "Vous priez encore Dieu? - Bien sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas? -Eh bien, il me semble qu'Il vous abandonnée ces derniers temps. - Allah ne m'a jamais abandonnée, c'est nous qui l'avons semé."           Condamnée à la lapidation pour avoir osé déclamer l'adhan (appel à la prière) à la place du Muezzin, BILQISS n'entend pas endurer ses derniers jours dans l'apitoiement, mais transformera son indignation en une force éblouissante et montrera plus que jamais qui elle est. Femme à la fougue éclatante, à la présence insolente et à l'esprit vif et piquant, BILQISS réussira-t-elle à attirer l'attention sur l'iniquité de sa condition et de ce qu'elle s'apprête à subir?          Son simulacre de procès m'a fait penser à celui de Marie-Antoinette en 1793, où condamnée à subir le même sort que son mari LOUIS XVI, on l'accusera de tout et n'importe quoi avant de la condui...