Accéder au contenu principal

à voir....

 



La réouverture des musées et autres lieux culturels ravissent l'assoiffée d'art et de culture que je suis, et il faut pouvoir le partager pour ressentir de plus grandes satisfactions. 

Grandement et allègrement pourvoyeuses de plaisir, les déambulations dans ces lieux aiguisent le regard, favorisent l'émergence d'une conscience et incitent à un dialogue avec les œuvres pour éviter de prendre béatement la pente de la notre époque. 

Expositions, spectacles vivants, pièces de théâtre, cinéma....La création artistique en France reste dynamique et vivante. L'art et la culture augmentent notre humanité et ajoutent du sens à notre vision du monde; ils nous offrent un miroir et une longue vue; l'émotion esthétique est un jeu, un espace où nous nous épanouissons.




 Après avoir passé une année particulièrement éprouvante à plusieurs titres, je ressens de la gratitude à l'égard des artistes qui nous procurent tant d'émotions esthétiques et de tranches de rigolades sans temps mort concernant les spectacles humoristiques (voir affiches juste au dessus).


Qu'il s'agisse de la fébrilité qui nous saisit en assistant à une pièce de Cocteau, qui nous dit dans "le bel indifférent" et pour reprendre la citation d'un fragment du discours amoureux de R. Barthes "en amour, je suis celui qui attend", ou de la capacité de l'oeuvre musicale et poétique de G. BRASSENS à rencontrer le succès 40 ans après la mort de l'artiste ; de l'humour ravageur d'un trio d'amis dans "desperate housemen" confrontés à l'amour et à ses aléas ou d'un autre trio amoureux dans "amants à mi temps", vaudeville qui nous rappelle le registre de G. FEYDEAU, j'en ressors toujours emplie de satisfactions intellectuelles et de ravissements esthétiques.

Les pièces de théâtre de Feydeau mettent en scène les déboires conjugaux d'un ou plusieurs couples, avec un grain de folie et ont le pouvoir de faire rire tout en jetant un regard lucide sur leur temps. Feydeau corrige les moeurs en divertissant et pointe la muflerie des hommes vis-à-vis des femmes.

Multiplions les occasions de rencontrer de la beauté, faisons confiance à notre jugement, ne perdons pas notre capacité à être émerveillés. A chaque émotion esthétique nouvelle (la dernière en date concerne le (re)visionnage au cinéma de IN THE MOOD FOR LOVE, de Wong Kar WAI à l'occasion des 20 ans de la sortie de ce film qui est un bijou), nous devenons créateurs, parce que l'oeuvre et l'artiste placent une confiance en nous; et parce qu'une oeuvre nous a ravi.e, ému.e, ébranlé.e, émerveillé.e, elle nous dévoile quelque chose, une vérité sur nous-mêmes, notre raison s'éclaire, notre intuition se conquiert, nous nous sentons plus présents au monde.

Les émotions que nous procurent les arts sont une arme de résistance au relativisme, mais aussi à l'indifférence, la bêtise et l'individualisme narcissique.





Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Un lieu à soi, Virginia Woolf...un texte lumineux et inspirant

Une chambre à soi, Virginia WOOLF, éditions 10-18.(je vous conseille de privilégier la nouvelle traduction de Marie DARRIEUSSECQ avec le titre "un lieu à soi" aux éditions DENOEL) "Pourquoi un sexe est-il si prospère et l'autre si pauvre? Quel est l'effet de la pauvreté sur le roman?" A travers ces deux questions, Virginia Woolf pose la problématique de cet essai pamphlétaire publié en 1929. Qu'est-ce qui peut permettre à une femme de devenir un grand écrivain? Qu'est-ce qui peut permettre à sa créativité de se déployer? Sa thèse est qu'il faut disposer d'une pièce à soi et de suffisamment d'argent; "de la liberté et de la paix", or à l'époque du début du 20ème siècle, ce n'est pas chose aisée pour les femmes. Née en 1882 à Londres, Virginia Woolf n'est pas allée à l'université et ce sera un des grands regrets de sa vie; en revanche, son père Sir Leslie Stephen mettra à disposition de sa fi...

L'Orangeraie, Larry TREMBLAY

éditions de la table ronde, 2015, 152 pages. Résumé de l'éditeur Les jumeaux Amed et Aziz auraient pu vivre paisiblement à l'ombre des orangers. Mais un obus traverse le ciel, tuant leurs grands-parents. La guerre s'empare de leur enfance. Un des chefs de la religion vient demander à leur père de sacrifier un de ses fils pour le bien de la communauté. Comment faire ce choix impossible? J'ai eu la chance de découvrir ce magnifique livre sur la chaîne de "My pretty books" et quelle lecture envoûtante et révoltante! Larry Tremblay dans une écriture toute en douceur, et dans un style presque poétique nous montre tout le mal et l'absurdité qui émanent d'une guerre et ébranlent des vies. Les mots clés de ce roman sont "guerre", "religion", "enfance", "innocence", "martyr", "paradis", "sacrifice"...Pourquoi et comment la guerre vole l'innocence des enfants? C'est avec be...

Petit pays, Gaël FAYE...un hymne à l'innocence perdue ♡

éditions Grasset, rentrée littéraire 2016, 215 pages. Résumé Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son "petit pays", le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de coeur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur...L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.                Gaël Faye nous offre un magnifique roman sur l'enfance. Il montre comment la violence finit par s'insinuer dans les âmes les plus innocentes pour les saccager. Cette violence et cette peur qui prendront place petit à petit et qui dissoudront l'insouciance de l'enfance pour laisser place à la méchanceté, la p...