Accéder au contenu principal

Opéra en plein air, Madame BUTTERFLY...somptueux !

 

 "je veux que le spectateur ne puisse retenir ses larmes, l'Opéra c'est ça"

G. Puccini

Cette année l'opéra en plein air nous propose Madame BUTTERFLY dans la cour des invalides, Un Opéra en trois actes de Giacomo PUCCINI (1858 - 1924).

Magnifiquement interprété par la soprano Serenad Uyar, ce chef d'oeuvre aux mille étincelles nous émerveille. Dès la nuit tombée, nous assistons à la naissance de l'amour de mme Butterfly, dite Cio Cio San (papillon en japonais), pour Pinkerton, un soldat américain qui débarque dans la baie de Nagasaki et est séduit par la culture nippone. Jeune geisha, cio cio san nourrit les espoirs les plus illusoires du haut de ses 15 ans. De combien de douleurs et de vie se compose le destin d'une femme. PUCCINI en a dressé de beaux portraits dans ses opéras, que ce soit MME BUTTERFLY, TURANDOT, TOSCA ou LA BOHÈME.

Peut-on trouver les mots assez justes pour exprimer l'émerveillement et l'émotion qui nous saisissent lorsque l'on entend les premières notes de la voix de Serenad Uyar ?

N'ayant pas rencontré le succès attendu lors des premières représentations, cet opéra sera retravaillé par Puccini pour plus de cohérence et pour y insuffler plus de force dramaturgique. Le découpage en trois actes sera également décisif pour une meilleure réception par le public de ce début de XXème siècle.

On pourrait y voir le thème éculé, à travers les époques, de la complainte pathétique d'une femme qui n'attend que d'être aimée en retour. Pinkerton, après s'être uni avec cio cio san par les liens "superficiels" du mariage, quitte le Japon et ne reviendra que 3 ans plus tard, accompagné de son épouse américaine afin de récupérer l'enfant né de son union avec la geisha. Le thème abordé est celui de la femme trahie qui fait le sacrifice de son enfant.

Madame Butterfly consentira à remettre son enfant à Pinkerton. Blessée, atteinte dans son honneur, elle n'en demeure pas moins digne. La fin sera tragique et s'achèvera sur son suicide par jigai.

                                                            *******

La cour des invalides est un écrin pour un spectacle d'une telle beauté; mon accompagnatrice de 8 ans (ma fille), dont les vocalises égaleront peut-être un jour la grande voix de Serenad Uyar, aurait mieux profité du spectacle s'il avait commencé plus tôt. L'expérience reste néanmoins très forte.  

Quelle curiosité - et cela finit par ne plus surprendre de nos jours- que celle des spectateurs qui prennent place pour garder les yeux fixés sur leurs écrans de portables ! navrant...

 L'opéra ne se consomme pas, il se vit, se savoure.... se mérite ?



Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Petit pays, Gaël FAYE..un hymne à l'innocence perdue.

Editions Grasset, rentrée littéraire 2016, 215 pages. Résumé Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son "petit pays", le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de coeur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur...L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.                Gaël Faye nous offre un magnifique roman sur l'enfance. Il montre comment la violence finit par s'insinuer dans les âmes les plus innocentes pour les saccager. Cette violence et cette peur qui prendront place petit à petit et qui dissoudront l'insouciance de l'enfance pour laisser place à l

Article 353 du code pénal, Tanguy VIEL

Edition de Minuit, 174 pages, janvier 2017. Résumé de l'éditeur Pour avoir jeté à la mer le promoteur immobilier Antoine Lazenec, Martial Kermeur vient d'être arrêté par la police. Au juge devant lequel il a été déféré, il retrace le cours des événements qui l'ont mené là : son divorce, la garde de son fils Erwan, son licenciement et puis surtout les miroitants projets de Lazenec. Il faut dire que la tentation est grande d'investir  toute sa prime de licenciement dans un bel appartement avec vue sur la mer. Encore faut-il qu'il soit construit. Dans son nouveau roman Tanguy Viel raconte le mécanisme de manipulation par lequel Martial Kermeur, ouvrier d'une cinquantaine d'années et père célibataire s'est fait avoir par Antoine Lazenec, un promoteur immobilier véreux. Après avoir été licencié par l'Arsenal, Martial Kermeur touche une indemnité de 400  000 francs. Quand Lazenec entre en jeu et lance l'idée d'un projet immobilier inédit da

Derrière la haine, Barbara ABEL

éditions Fleuve noir, 2013. Résumé de l'éditeur : D'un côté il y a Tiphaine et Sylvain, de l'autre, il y a Laëtitia et David. Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partagent le bonheur d'avoir chacun un petit garçon du même âge. Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux. Jusqu'au drame. Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine...          Toujours désireuse de découvrir des auteurs de thrillers que je ne connaissais pas, Barbara Abel semblait correspondre au "profil recherché". Un "synopsis" prometteur, une photo de couverture accrocheuse et intrigante à souhait, et tous les avis lus sur internet m'ont encouragée à lire ce roman qui ne faisait pas partie de ma pile à lire du mois de mai. Je me rends compte au fur et à mesure de me lectures et de certaines déceptions que je deviens assez exigeante en matière de thrillers/romans noir/polars. Je m'