Après m'être exprimée en prose dans une précédente publication sur l'acte héroïque de Mamoudou Gassama, voici la poésie de ma tendre amie. Ses mots si sincères, tellement forts.
"Il faisait peur
il faisait froid,
Les abîmes grondant
autour de moi,
Les pieds nus
et les yeux humides,
Le coeur gros
et les mains vides,
J'ai vaincu la peine,
j'ai connu la peur,
les vents contraires
essuyant mes pleurs,
Homme blanc pour arriver chez toi,
Toi qui me croise mais ne me regarde pas
Dans tes rues sales
traînant mes pas
Ton ciel blême
au-dessus de moi;
J'ai entendu la rumeur
qui jaillissait,
Et mon destin
qui m'appelait,
En haut de ce colosse
aux pieds d'argiles,
Pendait cette vie
à un mince fil,
J'ai entendu les voix
hurlant en moi,
Cours, vole, il n'y a qu'un pas,
Cueille dans tes paumes
la vie qui bat,
Là-bas vers le soleil
il y a un ange qui t'appelle."
Chadia.
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