Comment parler de banlieue, de jeunes, de misère sans tomber dans le manichéisme ? De retour sur ce blog après plusieurs mois de veille, il est urgent de vous parler de ce film "coup de poing" qui a reçu le prix du jury lors du dernier festival de Cannes. Depuis "la Haine" de M. Kassovitz en 1995, aucun film sur la banlieue n'avait permis de faire un constat aussi terrible de la réalité des quartiers populaires, véritables territoires oubliés (plus que perdus) de la République. "La Haine" restait jusqu'à présent une référence indépassable; or aujourd'hui, "Les Misérables" s'impose comme une oeuvre magistrale dont le propos/le discours détonnant est servi par des moyens cinématographiques qui restituent avec nuance et âpreté le vécu de ces jeunes de cités. Dans ce film qui raconte l'enfance, les parents "référents d'éducation" sont peu présents, et plutôt que de parler de véritable démission de l...
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