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Théâtre... Le bel indifférent de J. COCTEAU




Résumé de l'éditeur :

"Initialement écrite pour Edith Piaf, l'action de cette pièce se déroule dans une chambre d'hôtel parisienne dans les années 60 et met en scène un couple qui ne se rejoint plus.


Andréa, chanteuse de cabaret, souffre de l'indifférence et des absences répétées d'Émile. Lassitude, passion, jalousie, colère, désespoir, tristesse : elle éprouve de nombreux sentiments forts, non partagés par son amant.

Derrière la tragédie du couple, l'histoire dénonce la solitude. Une métaphore du monde, reflet d'une société où l'incommunicabilité règne en maître."

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La pièce est jouée dans une petite salle assez sombre qui ne valorise pas forcément le jeu des acteurs et l'adresse reste assez confidentielle pour les adeptes du théâtre, autrement dit elle attire davantage les esthètes, les fins lettrés que les consommateurs. 

La part sombre que dégage une relation amoureuse toxique unilatérale met d'emblée le spectateur mal à l'aise et rend l'atmosphère pesante. La complainte de celle qui attend face à un amant mutique est de nature à susciter l'exaspération. Le protagoniste féminin s'aliene dans cette relation dans laquelle il n'y a rien à sauver. Nonobstant le talent littéraire des œuvres de Jean COCTEAU, cette pièce est une litanie indigeste. L'effort viscéral déployé par le personnage féminin pour attirer l'attention de son bel indifférent et l'absence de nuances dans le jeu du comédien finissent par lasser.

Le résultat est assez pathétique, et atteint difficilement, le personnage féminin suscitant peu d'émotions et le personnage masculin s'enferment dans le surjeu laissant place à plus de techniques que d'émotions. 

Les comédiens habitent malgré tout assez bien leurs rôles, le fil dramatique est fort mais à mon sens la qualité moyenne de la pièce tient au fait que l'écriture manque d'épaisseur.

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Théâtre du NORD OUEST

13 rue du faubourg Montmartre 

75009 PARIS. 


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