Le courage qu'il faut aux rivières, Emmanuelle FAVIER, éditions Albin Michel, 215 pages.
Cap sur la rentrée littéraire 2017. Dans
le catalogue des publications de Albin Michel, il fut un temps où
j'aurais sans doute choisi Amélie Nothomb, or sa renommée n'est plus à
faire et j'avoue avoir été quelque peu déçue par ses derniers romans.Je
crois qu'il est temps pour moi désormais de me pencher sur les jeunes
écrivains, ou du moins ceux qui publient un premier roman et qui
risquent de passer inaperçus dans cette marée de 580 livres nouvellement
publiés.
Mon
attention a donc été attirée par le résumé du 1er roman d'Emmanuelle
Favier, intriguée par le titre très poétique "Le courage qu'il faut aux
rivières", un titre qui renvoie à la question sous-jacente et non moins fondamentale du courage qu'il faut pour être soi et tracer son chemin quelles que soient les contraintes et difficultés. Ainsi, pour
se libérer de la tutelle des hommes et pour échapper à un mariage
qu'elle désapprouvait, Manushe décide de devenir une "vierge jurée", de
renoncer à sa condition de femme et d'endosser le rôle d'un homme dans
sa communauté en prêtant serment au cours d'une cérémonie
rituelle. Devenue très respectée de par son statut d'homme mais aussi en
raison du sacrifice qu'elle a consenti, elle devient libre dans la
mesure où encore aujourd'hui non loin de chez nous, il est plus facile d'être un homme.
Quand arrive dans le village Adrian, cet homme charismatique, mystérieux et magnétique, Manushe sera troublée et prend soudainement conscience de la femme en elle qu'elle a étouffée. Adrian est plein de secrets qui se dévoileront tout au long de la narration et il est très difficile de parler de ce roman au risque de révéler tous les mystères qu'il recèle.
L'auteur nous entraîne dans le sillage de ces personnages aux destins régis par des traditions archaïques; malgré l'âpreté de cette ruralité, E. Favier réussit à donner vie à son décor et grâce à une écriture poétique, tout en finesse qui révèle la fragilité et l'intensité des personnages, nous sommes promenés d'émotions en surprises. L'auteur saisi ce thème peu connu pour questionner l'identité, les contraintes auxquelles on ne peut échapper et le désir que l'on étouffe pour ne pas dévier et rompre le serment.
Quand arrive dans le village Adrian, cet homme charismatique, mystérieux et magnétique, Manushe sera troublée et prend soudainement conscience de la femme en elle qu'elle a étouffée. Adrian est plein de secrets qui se dévoileront tout au long de la narration et il est très difficile de parler de ce roman au risque de révéler tous les mystères qu'il recèle.
L'auteur nous entraîne dans le sillage de ces personnages aux destins régis par des traditions archaïques; malgré l'âpreté de cette ruralité, E. Favier réussit à donner vie à son décor et grâce à une écriture poétique, tout en finesse qui révèle la fragilité et l'intensité des personnages, nous sommes promenés d'émotions en surprises. L'auteur saisi ce thème peu connu pour questionner l'identité, les contraintes auxquelles on ne peut échapper et le désir que l'on étouffe pour ne pas dévier et rompre le serment.
En
tissant des éléments documentaires (les vierges sous serments existent
bel et bien en Albanie), avec son imaginaire et la poétique, Emmanuelle
Favier nous offre un premier roman "envoûtant et singulier".
Une auteure à suivre!
Une auteure à suivre!
Je remercie les éditions Albin Michel de m'avoir
permis de lire ce très beau roman en avant-première.
Amira.
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