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Cinéma : les films à voir (ou pas) en ce moment...

L'apparition de Xavier Giannoli : ☆☆★★★ (2/5)
Synopsis :
Jacques, grand reporter pour un quotidien français reçoit un jour un mystérieux coup de téléphone du Vatican. Dans une petite ville du sud-est de la France une jeune fille de 18 ans a affirmé avoir eu une apparition de la Vierge Marie. La rumeur s’est vite répandue et le phénomène a pris une telle ampleur que des milliers de pèlerins viennent désormais se recueillir sur le lieu des apparitions présumées. Jacques qui n’a rien à voir avec ce monde-là accepte de faire partie d’une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur ces événements.
La représentation de la foi au cinéma peut-être un exercice ambitieux mais périlleux et très franchement, 2h20 pour en conclure que le mystère de la foi se passe de preuves me paraît long et il est difficile de tenir jusqu'au bout sans manquer périr d'ennui.
Mener une enquête journalistique avec des règles rationnelles sur un phénomène sur-naturel, mène le film à se heurter à cette aporie qui m'a paru insurmontable et ne m'a pas permis de dépasser ce paradoxe pour entrer dans une réflexion, certes ambitieuse voulue par le réalisateur.
Je pourrais énumérer les adjectifs dont je qualifierai ce film et au final finir par vous dissuader de le voir, ce qui n'est pas mon but. Ce qui m'a permis de ne pas décrocher complètement est le regard de Vincent Lindon (oui il a du charme et du charisme) même si parfois je sentais comme un tout petit, quasi-imperceptible manque de conviction dans son jeu, qui n'en reste pas moins empreint d'émotion et de bonhomie.
Comment un journaliste manifestement agnostique, pour qui seuls les faits et les preuves comptent, va-t-il pouvoir établir la véracité des visions de cette jeune fille et de ce fait permettre aux autorités religieuses "d'autoriser ou d'interdire la vénération sans avérer les faits"?  le combat entre la raison et la foi peut nous sembler vain et d'ailleurs le réalisateur ne prend pas partie pour une thèse ou l'autre, la raison ne l'emporte pas nécessairement sur la foi.

Le film à force de densité en devient touffus, confus, parfois plat, se perd dans des digressions sinueuses qui achèvent de perdre l'attention et l'intérêt du spectateur.
Il avait pourtant bien commencé de façon quasi-documentaire pour nous montrer le processus d'une enquête canonique commissionnée par le Vatican, mais très vite, le scénario s'enlise et l'absence de cap se révèle.
Alors oui c'est un film à voir, qui a le mérite d'exerce notre esprit critique!


Pentagon papers de Steven Spielberg :☆☆☆☆★ (4/5)

Synopsis :
Première femme directrice de la publication d’un grand journal américain, le Washington Post, Katharine Graham s'associe à son rédacteur en chef Ben Bradlee pour dévoiler un scandale d'État monumental et combler son retard par rapport au New York Times qui mène ses propres investigations. Ces révélations concernent les manœuvres de quatre présidents américains, sur une trentaine d'années, destinées à étouffer des affaires très sensibles… Au péril de leur carrière et de leur liberté, Katharine et Ben vont devoir surmonter tout ce qui les sépare pour révéler au grand jour des secrets longtemps enfouis.
Ce film aux vertus pédagogiques met en avant le rôle d'un petit journal comme le "Washington Post" qui a dévoilé le rapport McNamara, du nom de l'ancien ministre américain de la défense (1961/1968). Ayant été plus ou moins devancé par son concurrent le "New York Times" dans la révélation de l'ingérence américaine au Vietnam, la publication de ces documents classés secret défense ont permis de porter à la connaissance du grand public la responsabilité des Etats-Unis dans la guerre du Vietnam et les mensonges pour la justifier.
Le new-york times ayant été baîllonné, le washington-post saisi cette occasion pour publier ce dossier confidentiel. Se pose alors à Kathrine Graham, la directrice du journal, liée d'amitié avec McNamara, un dilemme entre ses relations politiques à ne pas accabler et la mission de journaliste, l'éthique qui est d'informer les citoyens avec la plus grande rigueur et honnêteté.
Que va décider cette femme, qui évolue dans un milieu d'hommes? va-t-elle publier ce rapport ? ce qui présenterait par ailleurs un risque financier pour ses investisseurs.
Le scénario est solide, et ce film journalistique a le mérite de nous dresser un beau portrait de femme qui s'émancipe. qui plus est, interpréter par Meryl Streep une actrice que j'apprécie beaucoup.
Steven Spielberg nous offre une fois de plus une super production hollywoodienne très réussie en évoquant une époque où la presse écrite avait un pouvoir énorme, ce qui n'est plus le cas aujourd'hui.
Seul bémol, la mise en scène peut parfois paraître gauche et les démonstrations de virilité de Tom Hanks aussi!
Sous forme d'une diatribe contre un président américain niant ou décrédibilisant le pouvoir de la presse, ce film nous rappelle l'indispensable liberté de la presse et une des dernières scènes est assez jubilatoires
Plutôt que d'aller voir des niaiseries, prenez la peine d'aller au cinéma "intelligemment"!


Le crime de l'Orient-express de Kenneth Branagh : ☆☆★★★ (2/5)

Que dire de ce film si ce n'est que j'ai passé un bon moment de divertissement dans une salle où j'étais la seule spectatrice; soit parce que le film était sorti depuis un bon moment, soit parce que j'y suis allée à une heure où les gens préfèrent errer dans des magasins!
Ce film fait partie de la catégorie des grosses productions américaines, ne nous mentons pas, ce n'est pas du cinéma d'auteur et d'ailleurs des stars comme Johnny Depp, Penelope Cruz ou encore Michelle Pfeiffer (qui a pris un sacré coup de vieux) étaient à l'affiche. Est-ce à dire qu'ils ne pourraient pas jouer dans de très bons films? ou être de très bons acteurs? je vous laisse libre de penser ce que vous voulez!
Vais-je m'étendre sur le sujet?
Vous n'êtes pas sans savoir que ce film est adapté du monument du roman policier Agatha Christie; "le crime de l'Orient-express" a été publié en 1934 et met en scène le méticuleux Hercule Poirot.
Il n'y aura aucune surprise pour ceux qui ont déjà lu le roman, et voir le film avant ne présenterait aucun intérêt car tout le plaisir réside dans la capacité de A. Christie à jouer avec le lecteur et de le balader quand il croit avoir trouvé la solution.
Vous l'aurez donc compris et compte-tenu des bons films à l'affiche ici et là, on peut se passer de voir celui-ci mais pas de lire le roman!

A voir prochainement :
La douleur d'Emmanuel Finkel, adaptation du livre de M. Duras.
Belle et Sébastien 3, de Clovis Cornillac, parce qu'il faut aussi contenter les enfants.
Enquête au paradis, genre documentaire, de Merzak Allouache.




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