éditions Gallimard, 2015, 125 pages.
Ce roman m'a dérangée, d'une part par ce que va découvrir Monsieur X (le narrateur) dans la cave et par d'autres aspects de cette découverte liés au narrateur, vous me suivez toujours?
D'autre part, parce qu'il nous met face à un personnage qui ne fait pas preuve de discernement et qui ne parvient pas à agir de façon cohérente...ce qui lui aurait évité de s'enfoncer dans les problèmes.
La force de ce roman est de créer de la tension en si peu de pages, et je suis impatiente de savoir ce que l'auteur nous réservera pour son prochain roman.
Alexandre POSTEL nous dit que "les lecteurs font aussi le roman dans leur tête", c'est là que réside un des grands intérêts de la lecture...ouvrir les champs de notre imagination, de notre interprétation, de notre réflexion.
(Je tiens à préciser que certains articles publiés en ce moment concernent des lectures qui datent d'il y a quelques mois, l'idée est d'étoffer le blog avec une bonne partie de mes lectures de 2016)
Alexandre POSTEL signe ici son deuxième roman, le premier par son titre "un homme effacé" décrit parfaitement ce qui caractèrise le personnage de "l'ascendant". Le narrateur qu'on appellera "le narrateur", puisqu'on ne connaît pas son nom, mène une vie assez monotone, est vendeur de téléphonie mobile et a peu de contacts amicaux. Cet homme nous raconte la situation inextricable dans laquelle il s'est trouvé.
Il s'adresse à nous et commence son récit quelques jours avant qu'un appel lui annonce le décès de son père, il doit donc se charger des formalités administratives et va se rendre au domicile de son"ascendant". La relation entre les deux hommes était distante, voire tendue, le père ne s'étant pas remis du décès de son épouse.
Arrivé dans la maison de son paternel, dans laquelle il va passer quelques jours le temps de régler les démarches liées au décès, le narrateur qui n'a jamais accédé à la cave de cette maison, va s'y rendre et y faire une découverte terrifiante...sa réaction va être stupéfiante et de là l'enlisement dans une suite d'actions inadaptées sera irréversible.
Vous comprendrez aisément que je ne peux développer davantage au risque d'atténuer le choc de cette effroyable découverte. Ce que je peux dire c'est que le personnage principal ne vous laissera pas indifférent et suscitera en vous un agacement grandissant au fur et à mesure de son enlisement.
Il conserve une apparente indifférence qui donnera envie au lecteur de le "secouer". La narration peut paraître terne, en parfait accord avec l'image du narrateur qui donne une impression de passivité, de détachement, d'être assez effacé, peu entreprenant; cela dit peut-on lui accorder un peu de compréhension compte tenu de la situation inattendue à laquelle il est confronté? Pourquoi ne réagit-il pas de façon cohérente? Pourquoi subit-il cette "situation"?
Le titre "l'ascendant" est à double sens, d'une part il signifie le parent dont on descend, d'autre part (et c'est cette acception là qui éclaire le caractère du protagoniste) l'autorité morale/la grande influence que l'on exerce sur quelqu'un. L'image du père l'empêche d'agir, d'être un homme à part entière et cela révèle la fragilité de l'identité du narrateur. Le pouvoir exercé par le père, même mort sera compris dans les toutes dernières lignes du roman.
MON AVIS/
Le titre "l'ascendant" est à double sens, d'une part il signifie le parent dont on descend, d'autre part (et c'est cette acception là qui éclaire le caractère du protagoniste) l'autorité morale/la grande influence que l'on exerce sur quelqu'un. L'image du père l'empêche d'agir, d'être un homme à part entière et cela révèle la fragilité de l'identité du narrateur. Le pouvoir exercé par le père, même mort sera compris dans les toutes dernières lignes du roman.
MON AVIS/
Ce roman m'a dérangée, d'une part par ce que va découvrir Monsieur X (le narrateur) dans la cave et par d'autres aspects de cette découverte liés au narrateur, vous me suivez toujours?
D'autre part, parce qu'il nous met face à un personnage qui ne fait pas preuve de discernement et qui ne parvient pas à agir de façon cohérente...ce qui lui aurait évité de s'enfoncer dans les problèmes.
La force de ce roman est de créer de la tension en si peu de pages, et je suis impatiente de savoir ce que l'auteur nous réservera pour son prochain roman.
Alexandre POSTEL nous dit que "les lecteurs font aussi le roman dans leur tête", c'est là que réside un des grands intérêts de la lecture...ouvrir les champs de notre imagination, de notre interprétation, de notre réflexion.
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