César et Rosalie, un film de Claude Sautet, 1972.
Révisons nos classiques...
Quand la lecture du soir cède la place à un bon film, il n'y a que l'embarras du choix pour satisfaire un besoin accru de voir du bon cinéma, le cinéphile étant naturellement animé par une approche érudite du cinéma quand d'autres sont de simples consommateurs de produits industriels. L' esthète ne joue évidemment pas dans la même division et ne peut se satisfaire de la culture flasque.
Révisons nos classiques...
Quand la lecture du soir cède la place à un bon film, il n'y a que l'embarras du choix pour satisfaire un besoin accru de voir du bon cinéma, le cinéphile étant naturellement animé par une approche érudite du cinéma quand d'autres sont de simples consommateurs de produits industriels. L' esthète ne joue évidemment pas dans la même division et ne peut se satisfaire de la culture flasque.
Revenons à ce chef d'œuvre du cinéma français qui n'est autre que l'histoire d'un "ménage à trois" ; Claude Sautet (dont la relation avec Romy Schneider n'est pas un secret), réalise ici un film dans la continuité de "les choses de la vie" (du roman éponyme de Paul Guimard) toujours avec Romy Schneider dans un trio inverse (un homme dans le coma se remémore les deux femmes qui comptent le plus dans sa vie).
Je ne referai pas ici l'analyse d'un film que d'autres ont déjà bien traité, mais je livre simplement mon ressenti de cinéphile avide d'émotions fortes !
Mes premiers souvenirs de cinéma remontent à mon enfance et "l'exorciste" fait partie de ces films vus à un âge pas réglementaire (merci papa) et qui ont fait de moi quelqu'un de plutôt équilibré !
Pour en revenir à ce très beau film dans lequel "Rosalie"( Romy Schneider ) rayonne et nous éblouit par sa beauté, son naturel, sa liberté, la simplicité de son jeu non dénué de force, mystérieuse, émouvante et parfois agaçante...pourquoi agaçante ? pour la simple et bonne raison qu'elle ne parvient pas à choisir entre deux hommes que tout oppose si ce n'est leur amour pour cette femme. Alors ce soir je me lâche et je vous rédige cet avis dans un style un peu relâché parce que je voudrais pousser un coup de gueule contre cette histoire où l'on nous fait croire qu'une femme peut être amoureuse de deux hommes (ou inversement).
Qu'ont-ils de si exceptionnels (ou que leur manque-t-il) pour qu'elle ne puisse savoir à qui offrir son coeur ?
César (Yves Montand) est un homme d'affaire plein d'entrain, truculent, qui a réussi à force d'acharnement et qui mène ses affaires avec une vitalité communicative; David (Sami Frey) est l'ancien amant de Rosalie, il revient après avoir été absent pendant cinq ans et perturbe l'équilibre du nouveau couple formé par César et Rosalie. David est un artiste, dessinateur de BD, d'un naturel discret, voire effacé ; ce beau ténébreux n'a pas de mal à réveiller la flamme de Rosalie qui va se remettre avec lui puis retourner avec César, puis quittera César pour se remettre avec David pour finalement quitter les deux!! ouf!!!
A défaut de faire naître un amour heureux, ce triangle amoureux accouchera d'une belle amitié entre César et David, qui se sont résignés à composer avec cette situation peu banale pour garder la femme qu'ils aiment.
Alors moi ma chère Rosalie, si je peux me permettre de trancher, je choisirais César...parce que Yves Montand dégage un charme et un charisme fous, il fait littéralement fondre...que sa vitalité débordante et son assurance sont enthousiasmantes...contrairement à David qui ne s'impose pas, préfère s'éclipser, se résigner et dont les silences tourmentent le coeur, horripilant, agacent, exaspèrent, désarment.
César 1 / David 0...
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