Accéder au contenu principal

Mes résolutions littéraires pour 2018...


Je ne vais pas vous parler de résolutions personnelles, pour la simple et bonne raison que je suis plus ou moins le même cap chaque année, à savoir me fixer des objectifs qui relèvent du bon sens et les suivre de façon constante.
Lors de l'année 2017, je n'ai pas lu autant que les années précédentes même si je tourne autour d'une centaine de livres lus par an. J'ai eu à coeur d'accorder de la place à mes autres centres d'intérêt que sont le théâtre, le cinéma, le spectacle vivant; il faut également dire qu'entre mon travail et mes trois enfants, il est parfois difficile de trouver du temps pour ses propres loisirs et passions.
Pour 2018, l'objectif ne sera pas en quantité de livres lus mais en qualités et j'ai d'ores et déjà fait une petite sélection plutôt riche et exigeante.
Dans mes lectures, il y a aura plus d'Histoire, la grande histoire, celle qui instruit, celle qui nous permet de ne pas oublier comment notre société s'est construite avec des livres que l'on peut lire de façon romancé; allier qualité littéraire et érudition décuple notre plaisir de lecteur.
Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, je voyagerai à travers les époques pour découvrir l'art, les guerres de religion et l'histoire de France.
Une de mes priorités sera d'accorder plus de place à la littérature classique, celle qui aura toujours quelque chose à nous dire selon la période de notre vie à laquelle on la lit; oeuvres intemporelles qui enrichissent l'esprit humain.


Ci-dessus, un petit échantillon des classiques qui figureront parmi mes premières lectures de 2018.

Dans une récente publication, j'ai évoqué le fait de choisir mes lectures d'une façon exigeante, voire élitiste, et beaucoup d'auteurs qui ne sont pas spécialement grand public méritent qu'on s'attarde sur leurs oeuvres écrites. Je citerai par exemple Thomas Bernhard, écrivain et dramaturge autrichien qui a souffert de problèmes respiratoires sa vie durant l'empêchant de devenir chanteur, et qui a marqué les lettres allemandes.
La littérature étrangère aura également toute sa place, pour découvrir les plus grands écrivains d'autres horizons (Suède, Hongrie, Portugal, République Tchèque, etc) et continuer d'explorer l'univers de ceux qui m'ont marquée comme Joyce Carol Oates ou Kazuo Ishiguro, dernier prix Nobel de littérature.
Je ne peux envisager cette nouvelle année de lecture sans accomplir mon objectif de lire sur les femmes, pour les femmes, par les femmes; littéraire féminine et féministe. Et pour cela, plusieurs livres attendent dans ma bibliothèque sur cette thématique qui m'est particulièrement chère ces dernières années. Il y a aura évidemment Simone de Beauvoir, Benoîte Groult, Simone Weil, Gisèle Halimi, Jeannette Winterson, Doris Lessing, Mona Cholet, relire le manifeste féministe du 21ème siècle de Virginie Despentes "King-kong théorie", Virginia Woolf, Sylvia Plath, George Sand, la correspondance de Camille Claudel, etc.

Pour le théâtre, je reste convaincue qu'il est indispensable de voir les pièces jouées, car le théâtre n'est pas fait pour être lu mais être vu et que l'on savoure ainsi d'autant plus la richesse de la langue qu'en lisant les textes. Comme l'a expliqué E. Ionesco, au théâtre tout est langage, tout n'est que langage les mots, les gestes, les objets....rien ne vaut le bruit, l'odeur, les craquements d'une salle de spectacle. C'est la mise en scène qui donne du sens et je n'aurais jamais pu apprécier et être éblouie par "Lucrèce Borgia" de Victor Hugo si je ne l'avais pas vue à la comédie française, magistralement mise en scène par Denis Podalydès.
Vous l'aurez compris, l'année 2018 aura pour principal objectif d'affirmer ma culture littéraire, de l'enrichir avec les références les plus exigeantes, non sans rechercher toujours davantage de ravissements esthétiques, de satisfactions intellectuelles...la littérature, source inépuisable de plaisir!

Très belles lectures à tous...


Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Derrière la haine, Barbara ABEL

éditions Fleuve noir, 2013. Résumé de l'éditeur : D'un côté il y a Tiphaine et Sylvain, de l'autre, il y a Laëtitia et David. Deux couples, voisins et amis, fusionnels et solidaires, partagent le bonheur d'avoir chacun un petit garçon du même âge. Maxime et Milo grandissent ensemble, comme des jumeaux. Jusqu'au drame. Désormais, seule une haie sépare la culpabilité de la vengeance, la paranoïa de la haine...          Toujours désireuse de découvrir des auteurs de thrillers que je ne connaissais pas, Barbara Abel semblait correspondre au "profil recherché". Un "synopsis" prometteur, une photo de couverture accrocheuse et intrigante à souhait, et tous les avis lus sur internet m'ont encouragée à lire ce roman qui ne faisait pas partie de ma pile à lire du mois de mai. Je me rends compte au fur et à mesure de me lectures et de certaines déceptions que je deviens assez exigeante en matière de thrillers/romans noir/polars. Je m...

Petit pays, Gaël FAYE..un hymne à l'innocence perdue.

Editions Grasset, rentrée littéraire 2016, 215 pages. Résumé Avant, Gabriel faisait les quatre cents coups avec ses copains dans leur coin de paradis. Et puis l'harmonie familiale s'est disloquée en même temps que son "petit pays", le Burundi, ce bout d'Afrique centrale brutalement malmené par l'Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de coeur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de citronnelle, les termites les jours d'orage, les jacarandas en fleur...L'enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.                Gaël Faye nous offre un magnifique roman sur l'enfance. Il montre comment la violence finit par s'insinuer dans les âmes les plus innocentes pour les saccager. Cette violence et cette peur qui prendront place petit à petit et qui dissoudront l'insouciance de l'enfance pour laisser place à l...

Bilqiss, Saphia AZZEDDINE...une lecture nécessaire

éditions Stock, 2015, 209 pages. Extrait "Vous priez encore Dieu? - Bien sûr. Pourquoi ne le ferais-je pas? -Eh bien, il me semble qu'Il vous abandonnée ces derniers temps. - Allah ne m'a jamais abandonnée, c'est nous qui l'avons semé."           Condamnée à la lapidation pour avoir osé déclamer l'adhan (appel à la prière) à la place du Muezzin, BILQISS n'entend pas endurer ses derniers jours dans l'apitoiement, mais transformera son indignation en une force éblouissante et montrera plus que jamais qui elle est. Femme à la fougue éclatante, à la présence insolente et à l'esprit vif et piquant, BILQISS réussira-t-elle à attirer l'attention sur l'iniquité de sa condition et de ce qu'elle s'apprête à subir?          Son simulacre de procès m'a fait penser à celui de Marie-Antoinette en 1793, où condamnée à subir le même sort que son mari LOUIS XVI, on l'accusera de tout et n'importe quoi avant de la condui...